Peu
après Chillan, je décide de plonger vers la côte. Je passe au
travers de petites villes dont les places constituent toujours un
moment de pause.
Pour
quelques temps seulement. Je retrouve bientôt des couleurs plus
lumineuses avec une variété de paysages que seule la grande bleue
peut offrir.
Cobquecura
est le première jalon de l'itinéraire de la mer. La signalétique
concernant l'évacuation en cas de tsunami dont je parlais il y a
quelques jours ne peut pas être évitée.
Ni
cette église de pierre qui est tous les jours malmenée par la
marée.
La
route majoritairement asphaltée laisse la place pendant quelques
kilomètres à des chemins de terre ; mais quel que soit le
revêtement le dénivelé est souvent sévère.
Je
quitte Chanco un dimanche matin après le passage au Chili à l'heure
d'hiver, occasionnant dorénavant un décalage de 6 heures avec
l'Hexagone.
Je
me suis levé plus tôt que les commerçants qui commencent juste à
installer leurs étals.
Petit
détour champêtre avec les chasseurs et de petites industries du
bois
avant
de retrouver la mer, les pêcheurs et les surfeurs
Constitucion
est un centre urbain plus important mais plutôt tranquille autour de
son église pleine de couleurs.
Plus
haut, en franchissant le Mataquito au niveau de son estuaire, je suis
vers l'est pendant 20 kilomètres la rive nord du fleuve, dédiée
aux cultures de fruits et à la vigne.
Puis
j'oblique plein nord à l'assaut de la montagne avant de plonger vers
Vichuquen, qui de loin passe quasiment inaperçu.
Je
longe ensuite la rive sud du lac éponyme sans grand espoir de
bivouac car bordée de résidences secondaires.
Tant
pis, car la nuit passée au sommet d'une piste sableuse me
récompensera au réveil d'une belle image sur les lacs intérieurs.
Je quitte provisoirement la côte en franchissant après 15 kilomètres de crapahute une montagne, puis redescends dans un décor de collines toutes andalouses où les flacons d'huile d'olive remplacent dans les petites échoppes du bord de route les confitures de fruits.
Petite église en bois à Rapel
puis de nouveau la côte avec une longue séquence urbaine qui commence par le port plutôt industriel de San Antonio
et
s'achève à la nuit par la ville d'Algarrobo où il faut montrer
patte blanche pour entrer dans ces grands ensembles plutôt chics.
J'aurais bien tenté le bivouac sur la plage, mais ma petite maison risquait de faire pâle figure. C'est donc encore plus au nord et bien plus tard que je trouverai un champ où dormir à la lumière de la frontale.
Après
une bonne suée autour de l'anse de El Yeco je rejoins la quatre
voies pour Valparaiso, puis la quitte pour la route du port.
Au sommet je passe à coté des collines forestières calcinées qui ont provoqué il y a maintenant plusieurs jours la destruction des quartiers les plus pauvres de la ville.
Au sommet je passe à coté des collines forestières calcinées qui ont provoqué il y a maintenant plusieurs jours la destruction des quartiers les plus pauvres de la ville.
L'incendie qui a mis sur le carreau de nombreux habitants a été relayé par les télévisions du pays, et des dons spontanés se sont manifestés au Chili et en Argentine pour subvenir aux besoins des familles les plus démunies.
Valparaiso pourrait être méditerranéenne, avec ses rues désordonnées qui partent à l'assaut des collines, ses innombrables escaliers colorés, ou ses pêcheurs qui s'interpellent depuis leurs embarcations dans le port … il manque au tableau le linge qui sèche entre deux façades de maisons.
A quelques encablures, Viña del Mar présente un visage plus classique de station balnéaire aux immeubles de verre et d'acier ; plus original en ce dimanche matin est cette course à pied où chaque concurrent est accompagné de son chien : très très chilien !
Ma route du Pacifique s'achève ici. Je prends la direction du soleil levant pour rejoindre Santiago après le franchissement du col de la Cuesta la Dormida qui me fait à nouveau apercevoir les hauts sommets andins.
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