vendredi 27 novembre 2015

aux portes de l'hiver

L’été indien se poursuit lors de la boucle que j’effectue sur la partie la plus basse des deux départements savoyards, et où Annecy à moins de 600 mètres d’altitude en est le point le plus haut.
La ville autour de ses vieilles maisons est plus qu’agréable à visiter et le lac qu’elle domine la rend encore plus attrayante.





40 kilomètres de voie cyclable me conduisent à Albertville, qui est séparée du pittoresque village de Conflans par l’Isère.

voie verte Annecy-Ugine

rive gauche de l'Isère : Conflans...



... et Albertville rive droite


Plus bas je traverse Chambéry rapidement car le jour raccourcit grandement et prends mes quartiers à Aix-les-Bains, ville thermale lovée au nord du lac naturel du Bourget.

Aix-les-Bains


lac du Bourget



Passé le lac je rejoins à Chanaz le cours du Rhône que je longe le long de la Via Rhôna, itinéraire de plus de 800 kilomètres en cours de réalisation qui relie le lac Léman à la Méditerranée.

Chanaz


massif du Grand Colombier
château de Vertrieu

Retour dans l’Ain via sa préfecture Bourg-en-Bresse qui en cherchant bien recèle quelques trésors.

maison des tisserands
mairie

monastère royal de Brou...





C’est là que le temps s’affole. Deux jours de pluie me font passer en automne, et la chute soudaine des températures et l’arrivée des premiers flocons en hiver.

Je gagne Lyon en train que je visite en touriste pendant quelques jours avant de revenir sur mes pas...


quartier du vieux Lyon...






sur la butte, Notre-Dame de Fourvières, datant du 19ème siècle





statue de l'archange St-Michel, copie de l'église de St-Michel Mont-Mercure ... où peut-être est-ce l'inverse ?



entre Saône et Rhône...

place Bellecourt

musée des Beaux-Arts
place des Terreaux

hôtel de ville

quartier de la Confluence...







plus au nord, la Cité Internationale...



... jouxte la plaine africaine qui se visite librement

panthère de l'Amour, espèce protégée...

...tout comme les pandas roux




métro lyonnais


mardi 10 novembre 2015

été indien en moyenne montagne


Le col de Sapois à un peu plus de 800 mètres d’altitude me conduit à Gérardmer où le lac aux eaux turquoise ne semble pas vouloir encore de l’automne.




Je poursuis sous le soleil par la route des crêtes avant de plonger vers la plaine d’Alsace qui à partir de Turckheim est en plein brouillard.


route des crêtes

lac Blanc

Turckheim


Tant pis. Je prends la petite route qui depuis les vignes part à l’assaut des collines forestières où se cachent les ruines des cinq châteaux.

Pflixbourg

Passé le donjon unique de Pfilxbourg, la belle enceinte fortifiée du Hohlandsbourg au sommet de son promontoire mérite l’effort.

Hohlandsbourg

Ici on n’a reconstitué que ce que les documents d’époque nous ont laissé comme témoignage ; la ruine a malgré tout belle allure et comme le brouillard persiste il plane sur ces vieilles pierres comme une atmosphère de vie médiévale que le guide s’amuse à faire revivre tout en démontant un à un tous les poncifs.

Plus bas les trois donjons d’Eguisheim sont eux aussi plongés dans une froideur automnale.



Il ne fait guère plus chaud à Colmar où j’arrive un peu tôt pour assister aux premiers marchés de Noël.






C’est dans l’agréable village de Thann que je jette un dernier coup d’œil aux Vosges avant de glisser en Franche-Comté sur la voie verte qui longe le Doubs.




dernier coup d'oeil aux Vosges



Cette portion de l’eurovélo 6 me fait découvrir Montbéliard, autour de son château et de l’un des plus vieux temples protestants du pays, 

temple protestant



et Besançon, dominée par la citadelle Vauban.





Le département du Doubs offre des paysages pittoresques, à l’image des gorges de Nouailles que la route finit par gravir pour se hisser à 800 mètres d’altitude sur le plateau où Pontarlier autour de sa porte Saint-Pierre détient la palme de deuxième plus haute ville de France.

Ornan

gorges de Nouailles

Pontarlier, porte St-Pierre


Les nuits un peu fraîches en ce début novembre ne m’empêchent pas de camper.

Vosges : à la recherche d'un peu de plat

à 5km de Pontarlier, un petit lac bienvenu

vallée de la Loue

Au matin de cette nuit dans la vallée de la Loue, alors que la température sous la tente n’atteint pas les trois degrés, un bruissement sourd et continu qui martèle de façon presque imperceptible le sol me réveille. La neige, déjà ? Non ; l’ouverture du sas me fait découvrir un paysage de givre où ce sont les feuilles mortes qui par centaines se détachent des arbres pour chuter mollement à terre, comme si l’arrivée prochaine de l’hiver les obligeait à cette collégiale chute newtonienne.

Point de neige donc, et même un radoucissement humide pour l’étape entre Pontarlier et Lons-le-Saunier. Cela tombe bien puisque je traverse une région de lacs du Jura surnommée « la petite Ecosse ».





A Lons je retrouve sans déplaisir Marion et Virgile qui s’y sont établis depuis leur folle traversée des Amériques. Ils sont toujours débordants d’énergie et ne manquent pas d’idées sur la façon de donner suite à leurs aventures.



Quand Virgile me raconte sa chute violente à Trevellin, percuté de dos par un 4/4 argentin, et les efforts déployés malgré la douleur pour poursuivre le périple, je n’avais pas imaginé en suivant le compte-rendu sur leur blog la pénibilité du calvaire subi.
Pas d’IRM possible sur place ; la « simple » déchirure musculaire qui avait été diagnostiquée par un traumatologue argentin s’avérera être à leur retour en France une fracture du col du fémur … courage et abnégation !

En repartant à l’assaut des montagnes le soleil a plus que jamais repris l’ascendant. Les montées sous des températures en flèche se font désormais en t-shirt, et je ne peux que me régaler de cette traversée du Haut-Jura durant cet été indien qui aurait de quoi faire douter les climato-sceptiques les plus endurcis.

Lons

gorges de la Bienne

véloroute

Morez

lac des Rousses




Les petites routes de l’Ain ne sont pas en reste côté paysages et me mènent après avoir franchi le Rhône à Seyssel au pied des Alpes.


Seyssel

Rhône