En contournant par
le bas le lac de Serre-Ponçon, je passe au pied
du plus grand
barrage en terre d’Europe, qui a nécessité en
remblais six fois
le volume de la Pyramide de Kheops.
Guillestre commande
l’entrée du Queyras. Je m’y pose une
semaine, et y randonne
depuis ma base.
En remontant à vélo
toute la vallée du Guil, j’arrive au pied du
Mont Viso (3841m).
Les huit derniers kilomètres sur une piste
défoncée aux forts
pourcentages permet de croiser chevreuils,
marmottes ou chèvres
sauvages.
Château-Queyras |
haute vallée du Guil |
Au Grand Belvédère,
à plus de 2000m, le Viso en mode hiver se
cache derrière les
nuages ; la photo sur le présentoir le reconstitue
en parure
estivale.
Mont Viso en mode été... |
... et tel que je l'ai vu |
Autour de
Guillestre, les randos à pied ne manquent pas.
Ceillac... |
... et le lac Miroir encore gelé |
fleurs et Ecrins... |
... au pied du col de Lauzet |
Ma préférée fut
celle du Val d’Escreins. Une boucle depuis le
refuge de Basse Rua
mène sur un chemin de crête avec vue
sublime sur Vars ou les
Ecrins.
Val d'Escreins |
chemin de crête... |
Et au retour, ce
chamois qui gardait bien ses distances fut l’ultime
récompense.
Depuis Guillestre,
je gagne à vélo Ailefroide, au pied de la Barre
des Ecrins, et
m’arrête à l’immense camping municipal très nature.
Nouvelles randos à
pied : la vallée de Celse Nière le matin, avec
cette petite
famille de chamois qui disparaît tranquillement dans
les éboulis,
puis une montée
jusqu’au pied du Glacier Blanc après midi, qui
depuis plusieurs
années ne cesse de perdre de son épaisseur.
Autour de Briançon,
la vallée de la Cerveyrette est sublime. On
traverse à 1800m
d’altitude une tourbière, avant d’arriver au
Refuge des Fonds au
pied de la montagne.
De l’autre côté
de la ville, la vallée de la Clarée est tout aussi belle.
Passé
Névache, la route se rétrécit en prenant subitement de
l’altitude
et me dépose au camping municipal de Fontcouverte.
vallée de la Clarée |
cascade de Fontcouverte |
Je ne verrai aucun
employé : douches froides et ravitaillement
serré donc pour
aller randonner autour des lacs encore pris dans les
névés.
Superbe.
col du Chardonnet |
lac de Laramont |
En redescendant, je
m’arrête à Val-des-Prés, où loge en collocation
Kevin. Il y
prépare son concours d’entrée à la formation
d’accompagnateur
en montagne.
Moi qui suis
confronté en ce début d’été à la neige, il me décrit la
façon
de glisser sur le dos sur un névé pentu et la technique pour
arrêter la descente ; je crois que je vais plutôt essayer
d’éviter de
tomber !
bienvenue au Gîte ; merci à Kevin pour l'accueil |
Avec un peu de
retard, le col du Galibier est juste ouvert. Je
connais bien cette
ascension, et profite d’un samedi ensoleillé pour
le franchir.
Galibier : vue sur la Savoie |
De l’autre côté,
je suis accueilli dans la vallée de l’Arc par
l’orage : trois jours de pluie et de grisaille me stoppent au camping
municipal
de Modane. Là encore, personne pour recevoir les
campeurs. J’y
croise Nicolas qui s’y repose aussi après avoir fait
de belles escapades natures dans la partie sud de la Vanoise.
de belles escapades natures dans la partie sud de la Vanoise.
vallée de l'Arc : Le Freney |
La gare de Modane,
porte d’entrée vers l’Italie via le tunnel de
Le tunnel de 12
kilomètres creusé sous la montagne a été réalisé en
1870 et a
permis le développement industriel de la vallée de l’Arc.
Modane
a été la troisième ville de France a obtenir l’électricité. Il
est difficile d’imaginer aujourd’hui l’agitation trépignante
qui y
régnait à la Belle Epoque.
pianos mécaniques ; les DJ de la Belle Epoque |
on venait de toute la vallée danser à Modane |
Il y a une curiosité
que l’on ne peut rater, c’est la maison penchée.
Les Allemands,
en voulant détruire le tunnel avant de quitter la
Savoie en 1944,
ont fait exploser deux wagons remplis d’explosifs.
Le blockaus qui
commandait l’entrée du tunnel a juste volé dans
l’air … et
est retombé intact une dizaine de mètres plus loin en
restant dans
la position dans laquelle on la voit aujourd’hui.
Juste étonnant.
Le col de l’Iseran,
à plus de 2700m d’alt. , ne se franchit en ce
début de juin que
le matin. Je gagne le village de Bonneval sur Arc
et bivouaque avec
vue sur les premières rampes.
vallée de la Haute Maurienne |
Bonneval/Arc ; au pied de l'Iseran |
Avant Bonneval, je
croise la route de Jacob, avec son vélo couché
made in Switzerland.
La position, plus assise, est également très
confortable, et le
contrôle de la machine demande aussi un peu
d’expérience.
Une rencontre sympa
avant d’entamer à l’aube les 13 kilomètres
du col.
Les pourcentages
sont parfois sévères, mais il y a plusieurs replats
qui permettent
de reprendre son souffle. C’est au final une belle
ascension, sous
un soleil radieux.
Bonneval, du haut des premières rampes |
col de l'Iseran |
dans la descente, Val d'Isère |
Je poursuis
l’après-midi cette belle étape de grimpette par le col du
Petit
Saint-Bernard, où une belle descente en soirée me conduit
tout schuss à Aoste.
col du Petit Saint-Bernard ; en route vers l'Italie |
Val d'Aoste ... Saint-Pierre |
Sarre |
Plus de 2000 mètres
de dénivelé, une pointe à 70 km/h dans la
descente vers Val
d’Isère, plus de dix heures de selle
fauteuil : que
la montagne est belle !
Aoste, avec ses vestiges romains de l’époque d’Auguste, est une
vraie ville italienne.
Arc d'Auguste, symbole de la ville |
pont romain |
collégiale Saint-Ours ; période médiévale |
L’époque
médiévale a également marqué la ville de son empreinte,
et
en montant en après-midi vers Etroubles, je suis sur la trace
d’une
route millénaire, la via Francigena.
Depuis Etroubles, le haut col du Grand Saint-Bernard est la porte
d’entrée vers la Suisse.
Etroubles |
col du Grand Saint-Bernard ; lac encore gelé à 2500m d'alt |
L’entrée dans la vallée d’Entremont se fait par une route
couverte
où je file à plus de 60 à l’heure ; j’arrive
vite dans la vallée du
Rhône, et entame le retour vers la Savoie
par une petite route
viticole surplombant Martigny.
route viticole dominant la vallée du Rhône |
Pourcentages sévères (11 à 12%) sous un soleil de plomb : de
bonnes suées pour un vrai itinéraire de baroud.
A l’entame du col de la Forclaz, le temps change subitement.
Tonnerre et douches de pluie pendant trois quarts d’heure, avec
vent tempétueux : je stoppe net sur le bord de la route, sans
abris,
avec une seule chose à faire en cette circonstance …
laisser passer
l’orage.
Au vue des dégâts relatés par le journal du lendemain dans la
Drôme et l’Isère, j’ai été plutôt épargné !
Défilé de la Tête Noire, juste après le col de Forclaz |
Après la pluie le beau temps. J’arrive à Chamonix sous un soleil
radieux, où je profite pendant deux jours des itinéraires de vtt de
la
vallée de l’Arve, que j’arrive à plutôt bien négocier avec
le vélo
couché, même si les passages trop techniques se font à
pied en
Dans un camping situé au pied du glacier des Bossons, je profite
au soir du coucher de soleil qui teinte l’Aiguille du Midi et le Mont
Blanc de couleurs sublimes. Je clos cet itinéraire de grands cols
alpins de bien belle manière.
le soleil disparaît ; le Mont redevient blanc |