Depuis Chamonix, je longe de plus ou moins loin la vallée de
l’Arve
jusqu’à sa confluence avec le Rhône.
A mi-parcours, pause-déjeuner à Cluses, dans un parc au milieu
des immeubles. Un homme s’y allonge sur l’herbe pour une sieste
après sa journée de travail. Jusqu’à Bonneville les usines de
décolletage (construction de pièces pour l’industrie automobile
notamment) sont légion. Elles ont beau se développer au pied du
Mont Blanc, l’air qu’on y respire n’y est pas des plus purs.
Après Bonneville, la basse vallée, plus préservée, offre de
petits
arrêts fraîcheur au bord de lacs.
A Genève, nouvelle ambiance, nouveau décor. Une foule très
urbaine
se presse autour de la pointe sud du lac Léman, colonisant
les
plages herbeuses pour s’y détendre, donnant à cette petite
métropole internationale des airs de villégiature permanente.
Je la quitte en passant devant le Palais des Nations, siège de
l’ONU.
Genève ; départ de croisières sur le Léman |
esplanade des Nations Unies |
Avant d’entamer le tour du lac, je passe dans l’Ain, fais un
crochet
par Ferney, où Voltaire résida dans ce château durant les
dernières
années de sa vie, suffisamment loin de Versailles pour
éviter
d’éventuelles représailles de la monarchie absolue
vieillissante.
Ferney-Voltaire |
Le lac Léman, avec les Alpes en toile de fond, offre des points de
vue sublimes. Côté suisse, les véloroutes 1 ou 46 qui en font le
tour permettent soit de longer petits ports, plages et villas
balnéaires,
soit de prendre de la hauteur, et d’admirer, à Lavaux
notamment, l’incroyable travail des hommes qui sur plusieurs
siècles ont transformés des sols pentus et ingrats en terrasses
viticoles, où on produit aujourd’hui un chasselas de qualité.
Au milieu de la rive nord, Lausanne a deux visages.
La vieille ville se gagne via un métro sur pneus à qui le pente ne
fait pas peur.
Lausanne... |
En redescendant le soir sur le rivage, les barbecues s’allument au
milieu de parcs immenses, imbriqués tout autour des
infrastructures olympiques. On y mange, joue, écoute de la
musique … ambiance de
farniente estivale.
Le château de Chillon marque la fin du Léman suisse.
Après avoir franchi le Rhône, j’entre à nouveau en Savoie, pour
y
terminer à Thonon-les-Bains le tour du lac, long de 180
kilomètres.
château de Ripaille |
Thonon-les-Bains |
Genève à nouveau, que je quitte cette fois-ci par le Rhône.
via rhôna ; un passage alambiqué ! |
le Rhône |
La via rhôna me dépose à Massignieux, où je décide de traverser la
montagne pour avoir un point de vue sur le lac du Bourget. La
petite
route qui monte sans ménagement jusqu’au petit village
d'Ontex me laisse sans force en ce début de canicule. La fontaine
est dûment appréciée !
lac du Bourget |
Après la traversée de Chambéry uniquement par voies vertes,
j’entre à nouveau en Maurienne par la vallée des Huiles et le col
de
Cucheron.
vallée des Huiles |
L’épisode caniculaire y est à son apogée. Je me pose dans un
camping au pied du col de la Madeleine, et vais chercher l’après-
midi une relative fraîcheur.
Montalmont |
lac du Loup |
col de la Madeleine depuis la piste des alpages |
Lors d’une grosse étape de 190 kilomètres, avec un vélo au
minimum de son chargement, je revisite certains hauts cols entre
Maurienne et Oisans : le Télégraphe, le Galibier, puis retour
par la
Croix de Fer ; un peu plus de 4000 mètres de dénivelé,
du lever du
jour au coucher du soleil.
La Grave |
vallée de l'Arvan |
Je quitte finalement la vallée de l’Arc, et gagne celle de la
Romanche par le col du Glandon. A moins de 2000 mètres
d’altitude,
ce col n’est pas une sinécure. Les trois derniers
kilomètres
notamment, à plus de 10 %, me font quasiment faire du
surplace,
avec le vélo cette fois-ci en mode poids lourd. Mais
comme à 3km/h
j’arrive encore à tenir sur le vélo, c’est à midi bien
sonné
que j’atteins en sueur le sommet.
La Pierre ; à mi-parcours |
col du Glandon |
Il ne me reste plus qu’à descendre jusqu’à Allemont, où je me
pose
une grosse semaine, avant d’aller retrouver à Serre Chevalier
le
chemin du travail.
En contrebas du
lac de barrage de Vernay, Allemont est ma base
de départ pour
visiter l’Oisans
Allemont ; camp de base |
Une randonnée au
dénivelé très abrupt permet de gagner à pied le
lac de
Belledonne, dominé par le Grand Pic éponyme
rhododendrons et Pic de Belledonne
|
De l’autre côté
de la vallée de l’Eau d’Olle, le col du Sabot, situé
au dessus
de Vaujany, est atteint à vélo grâce à une belle petite
route
d’alpage
col du Sabot |
Depuis Allemont,
on peut aussi rejoindre l’Alpe d’Huez en passant
par le village
d’altitude de Villard-Reculas
vallée de la Romanche |
Villard-Reculas |
Bourg d'Oisans |
virages de l'Alpe d'Huez |
Au dessus de
Bourg-d’Oisans, la basse vallée de la Bérarde donne
accès au lac
de Lauvitel, un des plus grands de la région ; les
pieds dans
l’eau pendant la pause de midi, de tous petits poissons
viennent me
délester de petites peaux situés autour des orteils :
très chatouillant !
lac de Lauvitel |