Je
quitte Villarica sous le soleil, avec cette fois-ci une vue dégagée
sur le volcan éponyme actif, dont quelques agences de la ville
proposent une excursion du cratère à la journée.
Sur
l'autre rive du lac c'est le volcan Llaima, plus éloigné, qui
montre son sommet enneigé.
Je
rejoins désormais un itinéraire plus plat, autour de vallées
consacrées à la culture de vergers, et dont les petits centres
urbains autour de leur plaza de armas toujours bien entretenue vivent de l'activité des marchés locaux.
Freire
Collipulli
Angol
Temuco
est plus industrielle. Le musée sur les cultures indigènes montre
le syncrétisme qui eut lieu entre les Mapuche et les colons
européens après de nombreux conflits souvent sanguinaires.
J'y
passe pendant le week-end de Pâques (Semana Santa) qui se déroule
du vendredi au dimanche. L'occasion de flâner autour du mercado
central plutôt encombré, car seul lieu ouvert de la ville avec le
Mall.
J'y
croise Eduardo qui intrigué par Paulo est content d'apprendre que
son propriétaire est français. C'est un joueur d'accordéon fan de
Paris qui me supplie de l'entendre jouer quelques airs avant que je
quitte Temuco.
- Mais si, mais si, j'habite à deux pas.
Quelques
(plusieurs !) cuadras plus tard, voici Eduardo qui débarque sur
la place du stadium avec son antique accordéon et son béret de
Paris dont l'étiquette assure de son authenticité : « 100%
pur laine ; fabriqué en France ».
Comme
il ne veut pas que je le prenne en photo, je troque ma casquette pour
le béret et pose fièrement avec en main l'accordéon dont je ne
saurais sortir aucun son.
Je
trouve comme reliques de France mon vieux porte-monnaie en cuir de
Barèges avec quelques timbres français qui feront son bonheur.
Sur
la 4 voies qui me fait quitter la ville sur le tard par sa zone
industrielle, je ne peux m'empêcher d'entonner des airs de musette
qui auront égayé la fin de mon après-midi.
Comme
j'allais entamer un énième couplet de « ah le petit vin
blanc », un petit champ avec vue sur le volcan à côté d'une
entreprise vide de travailleurs en ce samedi soir me sert de dortoir
pour la nuit.
Je
poursuis le lendemain le long de cette autoroute avec le vent
favorable.
Los
Angeles est bien chilienne, mais est plus modeste que son homonyme du
nord.
Arrêt
obligé au café francés, tenu par Benoît, un vendéen originaire
de Chavagnes qui est venu vivre de ce côté de la cordillère
andine.
Je
tombe un peu pendant le coup de feu, ce qui me permet malgré tout de
savourer le menu du jour accompagné d'une petite sauce qui rendra
mes prochains repas du soir encore plus fades que d'habitude.
En
attendant que le café se désemplisse je fais une petite visite de
la ville, avec son incontournable Mall, et son grand marché aux fruits qui déborde un peu sur les routes adjacentes et où l'on trouve de tout.
Retour
au café avant de repartir et dire au revoir à Benoît en lui
souhaitant bonne continuation ; tout client vendéen se verra
offrir une ristourne de 50%, alors si vous êtes au Chili, n'hésitez
pas le détour par Los Angeles !
Passage
par les chutes del Laja, hautes de 35 mètres, qui sont sans doute
plus impressionnantes après un passage pluvieux
puis
arrivée à Chillan, dont la cathédrale moderne constitue la carte
postale de la ville
cet
ensemble religieux de style gothique espagnol a beaucoup souffert du
terrible tremblement de terre de 1939
Après
avoir retrouvé plus de chaleur et de soleil autour de cette vallée
centrale plate et balayée par un petit vent du sud, je poursuis ma
route, vers le nord toujours...
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