Pas de liaison train
entre Mende et Millau ; c’est Paulo qui s’y
colle. Je
traverse le Causse de Sauveterre par une route plus à
l’ouest que
celle empruntée cet hiver.
Beaux paysages, mais
c’était tout de même plus féerique sous la
neige.
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Causse de Sauveterre |
Après avoir plongé
vers les gorges du Tarn, je me pause pour la
nuit à Millau.
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gorges du tarn |
Je laisse le viaduc
sous la brume matinale et entame la quinzième
étape en traversant
l’Aveyron et le Parc des Grands Causses.
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Grand-Causse |
Le col de Sié que
j’arpente jusqu’à 13 heures me conduit dans le
Tarn.
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Col de Sié |
La descente jusqu’à
Mazamet se fait par à coups. Le soleil laisse
place aux nuages sur
les premières pentes qui partent à l’assaut de
la Montagne Noire.
Il est 19 heures.
Les éclairs embrasent le ciel, même si dans la
forêt j’entends
davantage les grondements du tonnerre.
La pluie commence à
tomber. L’orage se rapproche. A 5 kilomètres
du sommet un abri
apparaît sur ma gauche. J’y engage Paulo, et
commence mon repas du
soir en séchant.
J’avais prévu de
camper dans la descente, mais comme la pluie
redouble, je remets
l’ouvrage à demain.
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un abri salutaire |
J’ai bien fait. Le
panorama au sommet du Pic de Nore est
splendide sous le soleil
matinal.
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Pic de Nore... |
Il ne me reste plus
qu’à descendre jusqu’à Carcassonne, journée de
repos. Il y a
pire endroit pour s’arrêter.
La seizième étape
doit me mener à Bagnères de Luchon. Mais il y
a du chemin à
parcourir sur les petites routes de l’Aude et de
l’Ariège.
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l'Aude ; en route vers les Pyrénées... |
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grotte du Mas d'Arzil |
A Saint-Girons, la
pluie qui tombe depuis 15 heures redouble. La
carte est rangée au
sec dans les sacoches ; je remonte la mauvaise
vallée, et m’en
rends compte au bout de 12 km seulement. Je perds
une heure et demi :
les étapes sont pourtant déjà bien assez
longues !
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une vallée bien pluvieuse |
J’arrive au pied
du premier col alors que j’ai déjà effectué 180 km.
La pluie n’a
pas cessé. Et il est tard.
Je campe sur un
parking herbeux en haut du village d’Augirein.
L’orage tonne et
la pluie redouble une fois la tente montée.
Bienvenue dans les
Pyrénées.
La dix-septième
étape commence donc par un rattrapage de la
journée d’hier. Les
deux premiers cols sont avalés en guise de petit-
déjeuner sous une
pluie incessante.
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village de Saint-Lary, au pied du Portet d'Aspet |
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col de Menté : trempé jusqu'aux os |
Je plonge dans la
vallée espagnole, seule escapade en terre
étrangère de ce cru
2018, et pars à l’assaut du Portillon.
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en montant le Portillon ; vue sur l'Espagne |
La montée est
régulière, et me fait basculer à Bagnères de Luchon,
où une
bonne surprise m’attend. Laurence et Jean-Marie, en
partance pour
le Masssif Central après une semaine passée dans les
Pyrénées,
sont venus au devant de moi.
Je termine donc les
deux derniers cols de l’après-midi, le
Peyresourde et l’Azet
Val-Louron, en light, mes bagages ayant
terminé sur la banquette
arrière de la voiture.
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col de Peyresourde : les derniers virages |
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lac de Loudenvielle |
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col d'Azet Val-Louron ; le dernier du jour, et sous la bruine toujours |
Je termine ma
journée plus tôt que d’habitude ; ce soir, c’est repas
de
luxe à Saint-Lary-Soulan !
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un bon moment de détente, avant de poursuivre le Tour |
Après un solide
petit déjeuner, je pars en light toujours, à l’assaut
du col de
Portet. A plus de 2200 mètres d’altitude, c’est
assurément le
plus difficile de ce Tour. La pente est cependant
régulière, et je
maintiens un petit rythme de 9 km/h pour atteindre
le sommet sous la
grisaille et le froid en deux heures.
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col de Portet ; la ligne d'arrivée est déjà prête |
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Saint-Lary-Soulan |
Le reste de la
journée est consacré au transfert jusqu’au départ de
la dix-huitième étape, à Trie/Baïse.
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bastide de Trie |
Je trouve un bivouac
à Tillac, au bord d’un champ déjà
moissonné ; je ne risque
rien !
Étape de plaine,
mais qui possède tout de même quelque relief
autour du bassin de
l’Adour ; ça entretient les cuisses pour la fin de
la course.
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Gers et Pyrénées |
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Duhort-Bachen |
Je stoppe un peu
après Pau, au bord du lac de Baudreix. Demain,
c’est un nouveau
transfert, avant d’attaquer mercredi une autre
grosse étape dans
les Pyrénées.
Mais avec mon
nouveau stock de pâtes de fruits, venu tout droit de
Provence, je
vais pouvoir escalader n’importe quels sommets...