vendredi 5 avril 2013

réchaud à bois artisanal

Sur les conseils de Guillaume Miot, je fabrique un petit réchaud artisanal à l'aide d'une boîte de conserve de 1 kg.

Je m'inspire de ce qui se fait sur le web pour façonner mon réchaud, avec des ouvertures en haut et en bas pour faciliter la ventilation du foyer et l'extraction des fumées.



J'élargis ensuite les trous avec une mèche plus grosse, et créée une ouverture pour l'alimentation du petit bois.


Je perce aussi le fond de la boîte pour l'évacuation des cendres.

Bien que perfectible, le résultat est plutôt probant.
Un truc efficace pour le démarrage du feu : les pommes de pin ou l'écorce de bouleau.


mardi 12 mars 2013

festival de Magné

Samedi 09 mars

Nuit courte pour rejoindre à vélo Magné et son festival par les chemins de traverse, par Luçon et la vallée de la Sèvre niortaise.


J'arrive à temps pour prendre une douche chez Nicole avant de rejoindre le dîner suivi de la soirée de projection du samedi soir.
Premier film sur l'école d'en haut, ou la vie d'une institutrice dans les montagnes reculées de la Réunion. Superbe témoignage sur une immersion loin de la métropole.
Deuxième film hommage au grimpeur Patrick Edlinger, qui devait participer au festival mais qui est décédé quelques mois avant la manifestation. Sa compagne dira à la fin quelques mots sur le projet qu'ils avaient en commun.

Superbe accueil le soir chez Myriam et Jean-Pierre.


Dimanche 10 mars

Le dimanche, la salle principale est aménagée pour les stands sur le voyage, dont quelques uns axés sur le voyage à vélo.
Je scotche sur ma table mon trajet sur le tour d'Europe 2010, avec celui de Jacques en parallèle.



Je fais un peu pâle figure au côté de mes voisins de stand, qui présentent des voyages à vélo dans des contrées plus lointaines et des conditions extrêmes.

Etienne Hoarau d'abord, qui présente son livre « à contre pied », un récit entraînant sur son voyage à vélo en Amérique latine et sur sa traversée seul en hiver par le Transsibérien de Moscou à Pékin. Petit détail, Etienne est atteint depuis son enfance du syndrome de Little, qui se manifeste par une raideur excessive des muscles des jambes et parfois des bras.
J'ai eu la chance de dîner à ses côtés le samedi soir. Il est d'une ténacité et d'un courage épatants.

les 2 visages d'Etienne

Juste à côté se tient Guillaume Miot. Sur un globe terrestre est tracé son tour du monde à vélo en 5 ans sur 5 continents. Son livre, « par chemins de terre », est riche en anecdotes et en rencontres. Se faisant voler son vélo et sa remorque en début de voyage alors qu'il dort tranquillement sous sa tente en bivouac, il aura le courage de poursuivre l'aventure contre vents et marées.
De retour en France, il se lance dans la création d'un jardin d'accueil agroécologique, fruit de ses expériences de travail pendant ses cinq années de voyage.


Les deux voyageurs m'ont dédicacé leur livre (ainsi que celui d'Etienne à Mam venue à l'improviste), et je rajoute leurs sites internet dans les liens.

 le stand de CCI

De nombreux autres stands sont présentés, et la journée se déroule dans une ambiance agréable et détendue.
Dans une salle attenante sont projetés films et diaporamas, dont ma « danse avec les renards ».

Bravo à l'organisation du festival, à Nicole, Myriam, Jean-Pierre et tous les autres bénévoles pour ce week-end de voyages réussi.

Je prends congé avant la tombée de la nuit pour aller trouver un bivouac en bord de Sèvre sur la piste cyclable qui relie Magné à Niort.


Lundi 11 mars

Temps maussade au réveil. J'en profite pour lire une bonne partie de la matinée, ce qui ne m'empêche pas de rejoindre Niort sous la pluie.

Petite visite de la capitale des Deux-Sèvres avec ses monuments incontournables situés entre la Sèvre et la place de la Brèche.



Le Pilori datant du 16ème s fut l'hôtel de ville de Niort jusqu'à la Révolution.



Les Halles d'époque Baltard sont classées monument historique.



Les donjons jumeaux romans (fin 12ème s) sont l'un des plus importants de France.



Je quitte Niort sous la pluie et trouve un bivouac à 30 km au nord près de Champdeniers.


Mardi 12 mars

Après la pluie d'hier, c'est le froid qui me cueille au lever. Pas un temps à faire du cyclotourisme. Je prends donc la direction plein ouest pour rejoindre la Roche en 100 km.



Les villages de Champdeniers et Béceleuf offrent de beaux exemples d'églises romanes.
J'aime la quiétude de ces petites églises où il fait bon s'assoir un instant pour se réchauffer un peu avant de retourner affronter le froid.



Changement d'époque à Coulonges avec son château Renaissance et son parc tout en longueur.



J'entre en Vendée à St Hilaire des Loges et retrouve des routes plus familières.
Un détail qui m'avait cependant échappé : un tronçon de la mythique route 66 se trouve en Vendée, sur la D745 entre St Hilaire et Fontenay. Insolite.



Retour sous la grisaille et le froid, avec apparition tardive du soleil après la Limouzinière.

mardi 26 février 2013

vaccins

Rendez-vous aujourd'hui au centre de vaccinations internationales, histoire de me propulser un peu plus dans ce futur voyage américain.

J'obtiens mon « certificat international de vaccination ou de prophylaxie », qui me permettra de passer toutes les frontières d'Amérique du Sud et Centrale, et accessoirement d'apprendre un nouveau mot.
prophylaxie : ensemble des moyens médicaux mis en œuvre pour empêcher l'apparition, l'aggravation ou l'extension des maladies 

 
Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire dans certains pays. C'est donc parti pour une première piqûre qui m'immunisera pendant dix années contre ce virus transmis par un moustique. Les zones de transmission de la maladie se situent en Amérique et en Afrique inter-tropicales.


Pour l'Asie, c'est un autre vaccin qu'il faut rajouter, non obligatoire mais très fortement recommandé, celui contre l'encéphalite japonaise.
Je n'en ai pas l'utilité pour le moment.


Plusieurs vaccins sont déjà à jour, dont ceux des hépatites A et B. Je rajoute cependant celui contre la fièvre typhoïde, qui n'est efficace que trois ans. Deuxième piqûre donc.

Puis vient le vaccin contre la rage (trois injections espacées respectivement de 7 jours puis de 15 jours). Malgré son coût, il me permettra de réagir face à une maladie présente en Amérique et facilement transmissible par des chiens errants avides de mollets à croquer. Dernière piqûre, enfin.

Arrivent ensuite recommandations et précieux conseils contre deux fléaux à si possible éviter : le paludisme et la dengue.


Le paludisme (ou malaria) est une maladie tropicale due au parasite appelé Plasmodium. Il est véhiculé par un moustique contaminé par ce parasite qui ne pique que la nuit entre le coucher et le lever du soleil.
Les symptômes sont fièvre élevée (température supérieure ou égale à 38°C), sueurs, frissons, céphalées, malaise général. Il existe plusieurs formes d'infections dont certaines sont mortelles, mais les formes présentes en Amérique sont moins virulentes que celles présentes en Afrique.

Il existe un traitement préventif, réservé aux séjours courts et localisés, inutile dans mon cas d'itinérant à vélo.
J'emporte donc un traitement curatif (Malarone) en cas d'infection dans un zone dépourvue de soins immédiats.

La dengue est elle aussi véhiculée par un moustique, mais qui agit le jour et dans des milieux urbains. Aucun traitement à ce jour.

La prévention principale pour ces deux fléaux est donc la protection : vêtements clairs (zut, j'adore le noir !) et longs si possibles imprégnés de Perméthrine ; répulsifs cutanés ; moustiquaire...

Je n'oublie pas non plus un thermomètre, indispensable pour la prise de température, et pour le diagnostic d'une éventuelle contamination.

mercredi 6 février 2013

Ancenis - Vendée

Mercredi 06 février

Départ sous la pluie, une fois n'est pas coutume.

zone humide de la Loire inondée

Je récupère le village de Bouzillé pour gagner Vallet par les chemins de traverse.


J'y gagne un vent de ¾ face mais ma progression reste effective.
Pause boulangerie à Vallet en attendant qu'un averse plus grosse que les autres ne cesse.

C'est bien humide que j'arrive à Clisson où je vais à nouveau me faire sécher dans une cafétéria.

Petite visite express de la ville après mangé, avec les Halles 15ème siècle...


... et le château fort qui, contrairement à celui de Pouancé, fut construit pour protéger la Bretagne des intentions belliqueuses des Rois de France.
Le mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne, et donc le rattachement de la Bretagne au Royaume de France, rendit la forteresse inutile.



Je poursuis ma route, avec une pause-café oblige à Boufféré, chez Béa.

Puis je finis sous la pluie : pas fâché d'être au sec.

Avant de m'octroyer une vraie douche, je lave à fond ma nouvelle monture, qui n'a pas été épargnée par la pluie, le sable et la boue pour sa première sortie. 
Le vélo m' apporté en tout cas entière satisfaction. 
Quasiment prêt pour l'Amérique...

Laval - Ancenis

Mardi 05 février

Les ouvriers qui travaillent pour Lactalis, un des gros pourvoyeurs d'emplois de Laval, sont déjà partis ; j'ai profité de dormir au chaud un peu plus longtemps.

La journée commence comme hier, avec de la pluie et du vent.
Je traverse toute la ville d'est en ouest pour récupérer l'ancienne voie de chemin de fer pour Renazé qui démarre dans la forêt de Concise. Cette fois le revêtement de la piste cyclable est parfait, me permettant de tracer pendant 50 kilomètres jusqu'à la pause de midi.

Je prends au sortir de la piste un bon vent d'ouest sur 5 kilomètres pour récupérer la D6 qui me mène à Pouancé. C'est une petite ville médiévale avec un château fort en ruine qui a traversé les siècles et défié les Anglois pendant la guerre de 100 ans.
Les hautes tours, dont j'ai remis les noms sur la photo, étaient les sentinelles angevines du Royaume face à une Bretagne pas encore française. C'est un habitant de la ville qui a sauvé les ruines de l'oubli en sauvant ce qu'il reste de ce château qu'il aime à comparer à celui de la Belle au Bois Dormant.


porte faisant communiquer le château au village


La route pour Ancenis est un vrai billard. Comme j'ai en plus le vent de ¾ arrière, j'en profite pour gagner la Loire en fin d'après-midi, entre averses soutenues et soleil hivernal.
Je passe devant le château...


... franchis la Loire, et récupère la véloroute 6 pour trouver un coin de bivouac. La piste longeant la Loire n'est pas mieux lotie que celle longeant la Mayenne.


lundi 4 février 2013

Mayenne - Laval

Lundi 04 février

Je quitte les Alpes Mancelles sous la bruine, et très vite la pluie redouble.
Je me réchauffe d'un chocolat chaud dans un bar de Villaines, mais le mauvais temps m'attend toujours.
Je file à Mayenne par la départementale, préférant éviter la piste cyclable sans doute gorgée d'eau.

De Mayenne je ne verrai que le centre de loin, gagnant la cafétéria du Leclerc à l'abri de la pluie et du vent.


Après midi je file plein sud par les petites routes surplombant les coteaux de la Mayenne dont le débit, tout comme celui de la Sarthe, est digne d'un torrent de montagne.


J'essaie de m'aventurer sur le chemin de halage. En vain. Complètement boueux ou inondé.



Je me résous donc à rejoindre Laval par la route, sous le soleil, enfin.
Petite visite en image du centre historique de la préfecture de la Mayenne.

 nouveau palais de justice

 ancien palais de justice

 entrée du château

 château côté vieille ville...

 et côté Mayenne

 Grand' Rue

 porte Beucheresse, ancienne entrée de ville
le douanier Rousseau, père de l'art naïf, y est né en 1844

rue de la Trinité

tiens, une enseigne connue

Les hôtels du centre sont complets ou trop chers. Je file donc à la périphérie trouver le F1. Complet aussi. Il me faut attendre 18h15 pour d'éventuels désistements. Une chambre se libère. Ce soir je dormirai au chaud !

forêt de Reno-Valdieu - Evreux - Alpes Mancelles

Dimanche 03 février



 Pas de neige au départ ce matin ; seulement du givre. Direction est d'abord, avec un superbe lever de soleil qui semble embraser la forêt.


A Tourouvre, je prends plein sud pour faire un crochet de 20 kilomètres à l'étonnante « basilique des champs ».

Je traverse tout d'abord la magnifique forêt de Reno Valdieu. Pas de cycliste ce dimanche par ces températures hivernales, mais des chasseurs aux gilets fluos dans des pick-up ou des fourgonnettes.

Le monastère de la Chartreuse, engoncé au milieu des arbres, ne possède plus grand chose de son lustre d'antan. Construit par des moines vivant selon des règles strictes dans un désert surnommé « vallée du diable », le lieu prit le nom de Vallée de Dieu.
Les bâtiments furent totalement détruits pendant la Révolution ; il ne reste du monastère d'origine...


...que la Porterie, au centre, et la Chapelle des femmes, à droite.


Plus loin, un sentier (la série artistique) est aménagé autour d'arbres séculaires (400 chênes et 250 hêtres), vieux pour certains de plus de 350 ans. Ce peuplement d'arbres anciens ne fait l'objet d'aucune exploitation.





J'arrive enfin au petit village de la Chapelle-Montligeon au milieu duquel a été érigé une immense basilique de style néo-gothique, entre 1896 et 1911. Elle fut l'oeuvre de l'abbé du village (l'abbé Buguet) qui, frappé par la mort accidentelle de son frère, créa un Office des défunts dédié aux âmes du Purgatoire. De nombreux pèlerins affluèrent du monde entier, mais comme l'église était trop petite pour les accueillir, la décision de construire une basilique fut prise.



Les vitraux sont remarquables ; le sol est constitué de mosaïques ; le maître-autel est en marbre blanc ; une statue toute blanche, immense, de la Vierge, domine les fidèles réunis dans la nef.
Déambuler dans cet ensemble neuf perdu au milieu du Perche vaut le détour !



Je termine ici mon pèlerinage dans les abbayes et églises du Perche.
Une piste cyclable longue de 40 kilomètres me mène directement à Alençon. Le revêtement est plus que moyen, et le passage autorisé des chevaux a laissé de nombreux trous dans le sol un peu sableux.

D'Alençon je ne verrai que la salle de spectacles, la « Luciole », située à côté du Mac Do.


Il est temps de filer vers mon lieu de bivouac situé à 20 kilomètres dans les Alpes Mancelles, dont le beau village de St Céneri constitue une des entrées. La Sarthe, qui prend sa source près du monastère de la Trappe, et qui semble vouloir ici sortir de son lit, passe au pied de la chapelle du 15ème siècle.



Je file sous la bruine à St Léonard des Bois, et trouve un bivouac sous un terrain de moto-cross un peu avant la fin du jour.