Samedi 09 mars
Nuit courte pour
rejoindre à vélo Magné et son festival par les chemins de
traverse, par Luçon et la vallée de la Sèvre niortaise.
J'arrive à temps
pour prendre une douche chez Nicole avant de rejoindre le dîner
suivi de la soirée de projection du samedi soir.
Premier film sur
l'école d'en haut, ou la vie d'une institutrice dans les montagnes
reculées de la Réunion. Superbe témoignage sur une immersion loin
de la métropole.
Deuxième film
hommage au grimpeur Patrick Edlinger, qui devait participer au
festival mais qui est décédé quelques mois avant la manifestation.
Sa compagne dira à la fin quelques mots sur le projet qu'ils avaient
en commun.
Superbe accueil le soir chez Myriam et Jean-Pierre.
Dimanche 10 mars
Le dimanche, la
salle principale est aménagée pour les stands sur le voyage, dont
quelques uns axés sur le voyage à vélo.
Je scotche sur ma
table mon trajet sur le tour d'Europe 2010, avec celui de Jacques en
parallèle.
Je fais un peu pâle
figure au côté de mes voisins de stand, qui présentent des voyages
à vélo dans des contrées plus lointaines et des conditions
extrêmes.
Etienne Hoarau
d'abord, qui présente son livre « à contre pied », un
récit entraînant sur son voyage à vélo en Amérique latine et sur
sa traversée seul en hiver par le Transsibérien de Moscou à Pékin.
Petit détail, Etienne est atteint depuis son enfance du syndrome de
Little, qui se manifeste par une raideur excessive des muscles des
jambes et parfois des bras.
J'ai eu la chance
de dîner à ses côtés le samedi soir. Il est d'une ténacité et
d'un courage épatants.
les 2 visages d'Etienne
Juste à côté se
tient Guillaume Miot. Sur un globe terrestre est tracé son tour du
monde à vélo en 5 ans sur 5 continents. Son livre, « par
chemins de terre », est riche en anecdotes et en rencontres. Se
faisant voler son vélo et sa remorque en début de voyage alors
qu'il dort tranquillement sous sa tente en bivouac, il aura le
courage de poursuivre l'aventure contre vents et marées.
De retour en
France, il se lance dans la création d'un jardin d'accueil
agroécologique, fruit de ses expériences de travail pendant ses
cinq années de voyage.
Les deux voyageurs
m'ont dédicacé leur livre (ainsi que celui d'Etienne à Mam venue à l'improviste), et je rajoute leurs sites internet dans
les liens.
le stand de CCI
De nombreux autres
stands sont présentés, et la journée se déroule dans une ambiance
agréable et détendue.
Dans une salle
attenante sont projetés films et diaporamas, dont ma « danse
avec les renards ».
Bravo à
l'organisation du festival, à Nicole, Myriam, Jean-Pierre et tous
les autres bénévoles pour ce week-end de voyages réussi.
Je prends congé
avant la tombée de la nuit pour aller trouver un bivouac en bord de
Sèvre sur la piste cyclable qui relie Magné à Niort.
Lundi 11 mars
Temps
maussade au réveil. J'en profite pour lire une bonne partie de la
matinée, ce qui ne m'empêche pas de rejoindre Niort sous la pluie.
Petite
visite de la capitale des Deux-Sèvres avec ses monuments
incontournables situés entre la Sèvre et la place de la Brèche.
Le
Pilori datant du 16ème s fut l'hôtel de ville de Niort jusqu'à la
Révolution.
Les
Halles d'époque Baltard sont classées monument historique.
Les
donjons jumeaux romans (fin 12ème s) sont l'un des plus importants
de France.
Je
quitte Niort sous la pluie et trouve un bivouac à 30 km au nord près
de Champdeniers.
Mardi 12 mars
Après
la pluie d'hier, c'est le froid qui me cueille au lever. Pas un temps
à faire du cyclotourisme. Je prends donc la direction plein ouest
pour rejoindre la Roche en 100 km.
Les
villages de Champdeniers et Béceleuf offrent de beaux exemples
d'églises romanes.
J'aime
la quiétude de ces petites églises où il fait bon s'assoir un
instant pour se réchauffer un peu avant de retourner affronter le
froid.
Changement
d'époque à Coulonges avec son château Renaissance et son parc tout
en longueur.
J'entre
en Vendée à St Hilaire des Loges et retrouve des routes plus
familières.
Un
détail qui m'avait cependant échappé : un tronçon de la
mythique route 66 se trouve en Vendée, sur la D745 entre St Hilaire
et Fontenay. Insolite.
Retour
sous la grisaille et le froid, avec apparition tardive du soleil
après la Limouzinière.
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