dimanche 31 octobre 2021

Au pied de la Botte

 

Le port de Bari présente peu d’intérêt, cerné per un grillage qui ne dévoile pas grand chose. Mieux vaut s’attarder dans les ruelles du centre et filer par le remblai qui longe l’Adriatique.

Bari

Mola di Bari


Pour explorer la région du Salento, le « talon » de la botte italienne, je grimpe dans les petites collines du centre, coiffées par les inévitables oliveraies. 



Au milieu, des petites maisons blanches aux toits pointus occupent le paysage. J’apprends qu’il s’agit de « trulli », habitations paysannes typiques, dont la ville d’Alberobello possède une innombrable collection.

trulli...


Alberobello



Je poursuis vers le sud-est par d’interminables lignes droites jusqu’à Lecce. La défaite des Turcs à la bataille de Lépante en 1571 a libéré la côte italienne des razzias et a permis l’essor de l’architecture baroque dans la capitale du Salento. La basilique de Santa Crocce représente sans doute le mieux cette époque (16 au 18ème siècle) qui a donné à Lecce son surnom de « Florence du sud ».

Santa Croce

Duomo

château Charles Quint


Après m’y être posé deux jours, je reprends le vélo pour longer à partir du Cap de Santa Maria di Leuca le Golfe de Tarente.

Otrante


Cap Santa Maria de Leuca 

Gallipoli


Lors d’un bivouac sur la petite péninsule de Strea, de modestes embarcations de pêcheurs cabotent dans le soleil couchant.



Je les retrouve le lendemain matin au port de Porto Cesareo, vendant le produit de leur pêche nocturne à même le quai. Pas de criée, c’est bien plus simple.



Golfe de Tarente...






Tarente se visite en trois étapes. De larges immeubles et avenues de type haussmannien en arrivant par le sud-est.



Puis un petit îlot séparant deux petites mers intérieures garni de vieilles bâtisses toutes italiennes.



Et en fin, plus au nord, le port, ainsi qu’un immense complexe industriel que je contourne pendant vingt minutes en soirée.



Que de contrastes !

Au sud-ouest de Tarente, la côte semble peu avoir retenu l’attention des habitants. Une 4 voies suit d’assez loin une pinède longeant la mer, sans qu’aucune route côtière ne vienne perturber de façon continue le littoral. L’activité est non pas tournée vers le tourisme, mais vers la production infinie, entre autres, d’olives ou de clémentines.



Je fais une timide incursion dans les collines de Basilicate, puis plonge vers la petite marina de Nova Siri pour planter la tente sur une plage de sable noir quasi déserte dans une ambiance de bout du monde.

Temple d'Hera

Basilicate

Nova Siri


Le temps est à la pluie et au vent lors de mon entrée en Calabre. La mer ionienne se découvre des vagues très océaniques.



J’attends le retour du soleil pour retrouver la montagne. Une sèche montée par Corigliano me mène en soirée au village de San Giacomo d’Acri.

Corigliano


Le lendemain matin, j’entame une étape d’anthologie dans le Parc National de la Silla. Les feuillus qui se sont incrustés entre les nombreux conifères ont à cœur de se parer de leurs couleurs d’automne avant de s’éteindre pour l’hiver. J’ai pour moi la lenteur du déplacement à vélo pour profiter des différents tableaux. Au soir venu, après 2000 mètres de dénivelé positif, le lac d’Ampollino m’accueille sur sa berge est. Alors que je termine mon dîner, un chien vient m’accompagner pour la nuit. Il ronfle allongé le long de la tente, et observe au matin le lever de soleil sur le lac.

Parc National de la Silla...

Lago di Cecita

automne

Lago Ampollino...

... au soir ...


... et au matin



La descente vers Pizzo et le golfe de San Eufemia est loin d’être directe. Il y a de nombreux « replats » qui font un peu mal aux cuisses. Et il en est de même pour la route côtière qui rejoint le détroit de Messine : le ferry pour la Sicile se gagne à la force des mollets !

Pizzo

Bagnara Calabra

Marina Grande

détroit de Messine


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