Pour quitter Millau, je remonte
sur un nouveau Causse, le plateau du Lévézou.
|
viaduc de Millau depuis Estalane
|
Au sommet, un panneau annonce un
des plus importants parcs éoliens de France.
|
plateau du Lévézou
|
Je plonge vers le lac artificiel
de Pareloup, et le contourne par le sud. De belles propriétés bien dissimulées
dans le bocage donnent à leurs occupants de beaux points de vue sur le plan d’eau.
Mais ces endroits touristiques ne favorisent pas le bivouac. Et comme je ne veux
pas de camping, je reprends de la hauteur, et trouve finalement à me loger au
détour d’un chemin emprunté par les moutons. L’aube dévoile le lendemain matin
un superbe panorama sur le lac que surplombent les éoliennes.
|
lac de Pareloup au réveil
|
Je file plein est à travers ce
haut bocage, poussé par le vent, et visite le village de Cordes-sur-Ciel, où
les petites boutiques d’artisanat rappellent Saint-Paul-de-Vence.
|
Cordes-sur-Ciel
|
Plus au nord, la petite cité de
Milhars est moins propre sur elle. Les ruelles sont en terre, et la végétation
a recouvert toutes les maisons laissées à l’abandon. De magnifiques gîtes bien restaurés
sont perdus dans cette éden, et même le château a du mal à imposer sa
silhouette à l’ensemble. Ce village est un vrai coup de cœur.
|
vallée du Cérou
|
|
Milhars...
|
A partir de Laguépie, je gagne
les Gorges de l’Aveyron, au milieu desquelles Najac ne manque pas de charme.
|
Laguépie
|
|
Najac...
|
Plus haut, Villefranche de
Rouergue en impose autour de sa bastide royale. Les ruelles qui l’encerclent
ont parfois un petit air d’Italie.
En moins de trente kilomètres, je
saute de la vallée de l’Aveyron à celle du Lot, puis gagne Figeac au bord du
Célé pour une visite du musée Champollion, où l’on redécouvre la naissance de l’écriture.
|
musée Champollion...
|
|
Figeac
|
Je longe le cours du Célé pendant
plus de vingt kilomètres ; seul bémol, c’est une nationale pleine de
camions. Mais en entrant dans le Cantal, Paulo retrouve les routes buissonnières,
qui me conduisent à Laroquebrou, au bord de la Cère.
|
Val de Rance ; chapelle du Pont
|
|
Laroquebrou
|
Entre la Dordogne et les monts du
Cantal, je poursuis dans la région de Salers. Le relief n’offre aucun plat. Ni
en entrée, ni en dessert. Je gagne les gorges de la Maronne sous une matinée
étouffante où je reste collé au bitume. Les demi-routes en zigzag bordées de
feuillus à l’ombre peu rafraîchissante se méritent à la force du mollet.
Puis à partir de Saint-Martin
Valmeroux, l’atmosphère tourne à l’orage. La température chute. Je respire
enfin dans cette haute vallée de la Maronne qui ressemble à une basse vallée
autrichienne ; habitations parsemées en contre haut de la rivière, et
champs à perte de vue où règne la reine de ces prés : la Salers.
|
château de Palmont
|
|
col de Neronne ; vue sur la vallée de la Maronne
|
Au col de Neronne, je rejoints la
route des crêtes. Les deux derniers kilomètres vers le Pas de Peyrol sont à 12%
de moyenne. La vue depuis le sommet du Cantal en est la récompense.
|
dernier kilomètre et dernier lacet
|
|
Puy Mary...
|
Je file vers le nord-est, en
effleurant le Cézallier par le sud.
|
Dienne
|
|
Fortunies
|
|
Vèze
|
Ces paysages d’Auvergne toujours ouverts se
resserrent finalement dans les gorges de la Sianne, puis dans celles de
l’Alagnon. Blottie dans cette vallée, Blesle est un village médiéval qui mérite
plus qu’une simple halte.
|
gorges de la Sianne
|
|
Blesle...
|
|
château de Léotoing
|
|
Lempdes ; halles
|
A Lempdes, avec ses halles du 19ème
siècle, un Américain du Montana, auvergnat d’adoption, se montre intarissable
sur l’histoire de la région. Il me conseille d’aller faire un tour aux Jardins
de Haute-Rive, près d’Issoire. Cela tombe bien, c’est la journée du patrimoine.
Le château est peu fringant, mais l’immensité du parc agencé autour du mail des
tilleuls en fait une pause appréciable. Le potager est confié à des habitants
d’Issoire qui ont souhaité cultiver leur jardin dans un cadre agréable. Ils ne
sont pas déçus !
La météo devient incertaine. Je
gagne Thiers, une des sous-préfectures du Puy-de-Dôme, en laissant sur ma
droite les monts du Forez sous la brume.
En visitant la ville haute et
moyenâgeuse, on en redescend en ayant retenu une seule chose :
Thiers est LA ville du couteau. La majorité de la production française y est d’ailleurs
concentrée.
Je rejoints ensuite Châtel-Guyon
par les chemins de traverse où je m’installe une journée, et visite la
métropole clermontoise avec le vélo en mode light.
|
Châtel-Guyon, ville thermale |
La sous-préfecture de Riom, au
nord, renferme dans l’église ND du Marthuret une Vierge à l’oiseau.
|
Riom ; tour de l'Horloge
|
|
Sainte-Chapelle
|
A Clermont-Ferrand, des circuits
de découverte autour de la cathédrale donne un aperçu de ses nombreuses bâtisses,
qui reprennent pour certaines d’entre elles la pierre noire de Volvic.
|
Clermont-Ferrand...
|
|
pierre noire de Volvic
|
|
basilique ND du Port
|
|
quartier de Montferrand
|
Sur la place de Jaude trône la
statue équestre de Vercingétorix en vainqueur.
A quelques kilomètres au sud, le
plateau de Gergovie abrite le site de la fameuse bataille où fut défait César.
La vue sur les volcans y est imprenable, même si le Sancy est sous les nuages.
Je clos une nouvelle traversée du
Massif Central qui m’a offert des points de vue toujours inédits.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.