A la gare routière
de Lille, les gens se ruent vers les soutes dès
l’arrivée du bus.
Il ne reste plus de place pour loger Paulo et ses
sacoches. Le
chauffeur m’ouvre un compartiment destiné en
principe aux
voyageurs qui monteront à Paris. Je ne reste pas sur le
quai ;
la course continue.
Depuis Lyon, un ter
me hisse à Annecy. Je longe tranquillement les
rives du lac et
m’arrête pour ma journée de repos à un camping
situé un peu
avant Ugine.
Le soir, la France
élimine la Belgique dans la douleur.
Le lendemain je débute la première étape alpestre avec une seule
sacoche :
une boucle depuis Ugine me permet de faire le parcours
en light.
Le première montée
est le col de la Croix Fry. Quel plaisir de
retrouver ces paysages
savoyards.
Après la descente sur la Clusaz, la courte mais sèche montée vers
le plateau des
Glières réveille le cuisses. Je dépasse un cycliste à
pied qui a
dû partir trop vite sur ces rampes à 12 %.
En haut une belle
piste permet de basculer après un replat de 6 km
vers la longue
descente jusqu’au pied des deux dernières
ascensions du jour :
le col de Romme, suivi de la fin de la
La onzième étape,
bien que courte, est une course de côtes entre
Albertville et La
Rosière. Cette fois-ci Paulo est en charge
complète.
Montée des Saisies
d’abord, puis le magnifique petit col du Pré
Après avoir glissé
tranquilement vers le lac, il faut remonter
jusqu’au Cormet de
Roselend avant de basculer vers une belle
descente tout schuss vers
Bourg-Saint-Maurice.
Il est déjà 19h.
Je pose mes affaires au camping de Séez, et termine
en light l’étape
en crapahutant jusqu’au première maisons de La
Départ à l’aube
pour la douzième étape. Le col de la Madeleine
m’occupe toute la
matinée.
Je plonge vers la vallée de l’Arc. Il est déjà 13h30, et la forte
chaleur me cloue
à Saint-Jean-de-Maurienne. Longue pause
déjeuner, puis je reprends
à 16h l’ascension de la Croix de Fer
longue de 30 km.
A Saint-Sorlin
d’Arves le sommet se dresse enfin devant moi. Je
l’atteins à
20h30. Les abords des dernières rampes sont déjà
squattées par
les campings-cars qui vont patienter encore 6 jours
avant le passage
des coureurs. En attendant la traite des vaches à
La descente vers Le Bourg-d’Oisans n’est pas franche ; il faut
même remonter
sur du 12 % pendant quelques hectomètres.
A Allemont il fait
déjà nuit. L’accueil du petit camping est encore
ouvert à 22h.
Je m’y arrête pour la nuit après une journée bien
éprouvante.
Je pars à l’assaut
de l’Alpe d’Huez le lendemain matin en light.
Moi qui me fait
d’habitude toujours dépassé je deviens celui qui
dépasse ;
c’est plus motivant !
Alpe d'Huez ; vue sur la vallée de la Romanche |
virage n°1, qui en partant du bas est en fait le dernier |
A midi seulement
j’entame la treizième étape vers Valence. Je suis
trop court pour
atteindre la préfecture de la Drôme. Après un
magnifique détour
autour des petits villages en pierre du Royans,
je stoppe au camping
municipal de Saint-Nazaire.
Journée de
transfert en ce dimanche de finale des Bleus. 50 km à
vélo jusqu’à
Valence, puis un train me dépose au camping de
Saint-
Paul-Trois-Châteaux.
La victoire face à
la Croatie est saluée par un concert de klaxons ;
mais les
mélodies du festival de jazz qui se tient dans les murs de
la vieille ville finiront par s’imposer : Saint-Paul n’est pas
les
Champs-Elysées !
La quatorzième
étape est un régal de cyclotourisme : gorges de
l’Ardèche,
montée dans les Cévennes sous une pluie soutenue,
puis final
magnifique autour des Monts de Lozère … je finis tard
et éreinté
à Mende, mais quelle belle journée de vélo !
passage du Rhône à Bourg-Saint-Andeol |
gorges de l'Ardèche |
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