La
traversée des Ardennes est soumise aux caprices de la météo.
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Ardennes |
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Meuse |
Sedan,
autour de son immense château fort, sous le soleil.
Charleville-Mézières
et sa célèbre place ducale sous la pluie et le froid.
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place ducale |
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musée Rimbaud |
Le
vent de face se rajoute à la pluie jusqu’à mon entrée en Picardie, que je
traverse au sec après un bivouac au bord du canal des Ardennes.
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canal des Ardennes |
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gravats de couleur |
Cette
région très agricole ponctuée par les énormes silos laisse la place à une
agréable forêt au sud de Laon, où l’abbaye de Vauclair, trop proche du Chemin
des Dames, a été détruite lors de la guerre 14-18.
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abbaye de Vauclair |
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salle du chapitre |
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jardin médicinal |
La
préfecture de l’Aisne se voit de loin. Je fais une visite éclair de la place
forte, et profite du vent favorable pour gagner Guise en soirée, et la voie
verte qui longe l’Oise.
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Laon |
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porte des Chenizelles |
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cathédrale Notre-Dame |
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chateau fort des ducs de Guise |
On
y trouve de belles églises fortifiées, comme celle de Wimy, très originale,
avec ses cheminées monumentales, ou son puits dans l’une des tours.
C’est
par un nouvel axe vert, celui de l’Avesnois, que j’entre dans le nord. La
nature est ici reine, et les arbres se fichent bien des sentiers tracés pour
les promeneurs.
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Sorle-le-château |
A
partir de Maubeuge, j’entame un parcours très urbanisé, où j’arrive, avec peine
cependant, à trouver quelques endroits isolés pour planter la tente.
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Maubeuge |
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Valenciennes... |
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Lille... |
Après
avoir quitté Lille, c’est à un peu plus de 100 mètres d’altitude, dans les
sous-bois du Mont Noir, que je finis par crapahuter pour trouver un refuge à
l’abri de ce plat pays.
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Deule |
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Mont des Cats |
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Steenvoorde |
Au
bout de ces lignes droites venteuses, la mer du Nord est presque en vue.
Je
passe Bergues d’abord, où l’abbaye Saint-Winoc a été détruite à la Révolution.
Seules deux tours ont été conservées, donnant au site une curieuse
configuration ; on croirait presque qu’un géant est venu déboîter le
clocher d’une chapelle pour le poser à côté.
Puis
j’arrive à Dunkerque, accueilli par la statue de Jean Bart et les beffrois.
Mais
il me faut encore attendre pour vraiment voir la mer ; la zone portuaire
et industrielle se prolonge jusqu’à Gravelines, et j’ai parfois la sensation
désagréable de voyager en plein Mordor.
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Gravelines ; cité Vauban entourée par l'eau |
Après
Calais,
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Yvonne De Gaulle y est née |
la
montée vers le Cap Blanc-Nez se fait avec du vent pleine poire. Je fais le
plein d’embruns et de paysages côtiers sublimes, avec en vue les côtes
anglaises, distantes de seulement quarante kilomètres.
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Cap Blanc-Nez |
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vue sur Sangatte |
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balai des ferries pour l'Angleterre |
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site des deux Caps |
Cette
côte est loin d’être plate, à l’image de Boulogne/Mer et de sa ville fortifiée,
qui demande quelques efforts supplémentaires pour la visite.
Dans
cet itinéraire plein nord qui m’emmène jusqu’à la baie de Somme, je multiplie
les étapes de plus de cent kilomètres, malgré le vent contraire.
Je
m’enivre presque de ce nouveau rythme, tellement les conditions hivernales
parfois rudes m’ont freiné dans ma traversée du pays ces cinq derniers mois.
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Le Touquet |
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chevaux de Henson |
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baie de Somme |
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château de Long |
Je
file sans doute un peu trop vite dans ces Hauts de France où je cyclote pour la
première fois ; ça sera toujours un prétexte pour y revenir !
La
remontée de la Somme conduit jusqu’au pied de la cathédrale d’Amiens,
miraculeusement épargnée lors de la terrible bataille de la Somme.
Les
hortillonnages sont une particularité de la ville : des jardins entourés
d’eau que les propriétaires bichonnent avec soin.
Alors
que je m’apprête à quitter Amiens, Aude m’interpelle :
-
Je m’occupe d’une maison dont le propriétaire, un ami, m’a laissé la garde
pendant son voyage en Amérique du sud ; ça te dit un logement gratuit pour
la nuit ?
-
Euh … pourquoi pas ?
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