La quatre voies goudronnée au
départ de Morretes est une sinécure par rapport aux jours
précédents. Pas besoin de « réfléchir à la route » ;
je récupère des indications kilométriques et peux laisser mon
esprit vagabonder à loisir.
J'emprunte un nouveau bac pour
traverser la baie de Guaratuba et profite de cette station balnéaire
plutôt tranquille en ce début de printemps.
D'un côté la plage aux
palmiers et de l'autre le petit centre historique autour de son
église et de sa placette qui regarde la baie abritée du large et
ses bateaux de plaisance.
Itapoa est un cul de sac. Les
petits pêcheurs y vendent leurs crevettes (camarãos)
tandis que les gros cargos sont amarrés au large d'un grand
embarcadère.
C'est un
frère du Sambhar, le Don Carlos, de la même Compagnie marseillaise (CMA CGM), qui est sur le départ.
Je fais demi-tour et prend la
mauvaise piste sableuse et poussiéreuse pour prendre un bac vers le
sud. Je suis cependant devenu peu difficile sur la qualité du
chemin ; pourvu que Paulo roule, ça me suffit.
Les panneaux annonçant
attention dos d'âne (celui-ci pris après le passage d'une voiture)
sont amusants car ils sont situés entre des portions de piste
pleines d'ornières, si bien que le dos d'âne est de loin l'endroit
le moins dangereux de la route.
Bientôt la piste longe la mer
et m'offre de bien jolies vues sur la baie.
Je manque pour une demi-heure le
dernier bac pour São Francisco
do Sul. Je poursuis donc à regret vers celui situé sept kilomètres
plus loin pour Joinville.
J'aurais pu traverser cette
ville-avenue sans m'y arrêter mais la nuit arrive.
La suite est plus monotone avec une succession de stations balnéaires identiques avec leurs immeubles de front de mer et une urbanisation ininterrompue.
Le lendemain j'ai beau chercher
quelque chose d'intéressant à regarder, je ne trouve pas grand chose, si ce
n'est sa rue aux 52 palmiers centenaires qui débouche sur le musée
de la colonisation.
Je rejoins donc la mer et trouve
même à camper à Salinas, où je récupère ensuite une piste
sableuse « made in Lettonie » pendant 20 kilomètres qui
longe la lagune de la Cruz.
La suite est plus monotone avec une succession de stations balnéaires identiques avec leurs immeubles de front de mer et une urbanisation ininterrompue.
J'apprécie davantage Itajai,
que je gagne depuis Navigantes par un ferry aux heures de pointe. Un
jeune brésilien qui revient de travailler sur le port des containers
me dit en regardant Paulo avec envie dans un anglais approximatif que
quand il aura « four zero », c'est-à-dire 40 ans, il
arrêtera de bosser et s'en ira voyager à vélo. On dirait bien que
Paulo suscite des vocations.
Important port de pêche et de
commerce du Brésil, Itajai n'en reste pas moins une ville de
dimension agréable et pleine d'animation.
Moi c'est la cafétéria qui me
retient. Tu remplis ton assiette au maxi en mélangeant crudités,
viandes ou légumes. Tu t'assois à une table et tu commences à
manger. Un serveur te fais la note (tu peux rajouter boissons ou
desserts). Tu payes à la caisse en partant. Et tu as bien mangé
pour 3 ou 4 euros.
étape au village de Major Gercino
Une bien belle étape sous le soleil des Tropiques.
Je ne suis pas en reste le lendemain. Après avoir quitté Julian qui travaille pendant trois mois sur un des barrages hydroélectriques de la vallée, je prends une piste de bonne qualité qui s'attaque sèchement à la montagne.
Là encore ruisseaux et cascades se dévoilent au détour des villages sur un vrai itinéraire de cyclovoyageur ; loin de la côte devenue oppressante avec son trafic incessant, ses piétons et cyclistes à contresens, je savoure cette tranquillité trouvée dans un décor somptueux.
La descente s'effectue par Sao Pedro de Alcantara, première ville à avoir été colonisée par les Allemands dans l'Etat de Santa Catarina.
Itajai : mercado
Itajai : rue principale
Itajai : église majeure
Itajai...
Navigantes...
D'Itajai, il ne me reste qu'une
petite centaine de kilomètres pour gagner Florianopolis. Un hic
cependant, il me faut emprunter quasiment tout le temps la BR101,
l'autoroute qui longe la côte sud du pays.
Je l'ai longée sur cinq
kilomètres hier, et c'était déjà trop.
Me voici donc parti pour
l'itinéraire bis qui passe dans les terres.
Brusque d'abord, autoproclamée
capitale textile du Brésil. Et les boutiques de fringues bon marché
sont plus nombreuses que les vendeurs d'ananas et de pastèques.
Avant d'attaquer la Serra, je
fais une petite visite du centre. Comme Itajai et Blumenau, Brusque a
été colonisée au 19ème siècle par des Allemands, et
la culture et l'architecture s'en ressentent encore aujourd'hui.
pas forcément le monument de Brusque le plus germanique !
Après une bonne montée dans la
montagne, je descends sèchement sur Sao Jao Batista, puis remonte le
large rio qui forme une superbe vallée jusqu'au petit village de
Major Gercino.
Sao Jao Batista
C'est sur cette route magnifique
que je m'imprègne le plus de la présence germanique ; avec ses
maisons posées en contre-haut de la rivière, ses champs labourés,
ses bovins dans les pâturages, ses sommets montagneux dans le
lointain, je me téléporte quasiment dans une petite vallée
autrichienne.
étape au village de Major Gercino
Une bien belle étape sous le soleil des Tropiques.
Je ne suis pas en reste le lendemain. Après avoir quitté Julian qui travaille pendant trois mois sur un des barrages hydroélectriques de la vallée, je prends une piste de bonne qualité qui s'attaque sèchement à la montagne.
Là encore ruisseaux et cascades se dévoilent au détour des villages sur un vrai itinéraire de cyclovoyageur ; loin de la côte devenue oppressante avec son trafic incessant, ses piétons et cyclistes à contresens, je savoure cette tranquillité trouvée dans un décor somptueux.
Represa de Garcia
Angelina
La descente s'effectue par Sao Pedro de Alcantara, première ville à avoir été colonisée par les Allemands dans l'Etat de Santa Catarina.
casarao Kretzer
Igreja Matriz
Il ne me reste plus qu'à rejoindre Florianopolis par la route cette fois-ci.
D'abord Sao José sur le continent .
Puis le pont pour l'île. Mais il me reste encore du chemin pour finir l'étape : longer le remblai de la ville avec le vent de face, franchir une dernière petite montagne bien pentue et découvrir enfin à la nuit tombée la vue sur le Lagoa da Conceiçao où réside Lise que je suis bien content de revoir après ces deux dernières journées belles mais un peu éprouvantes.
ce nouveau periple eprouvant (mais avec des photos superbes pour nous) se termine bien puisque Lise était à l'arrivée .mais jai lu sur son blog que pour boire un pot il faur realiser un veritable exploit .Sebb profitez du climat ...ici pluie et froid .je vous embrasse .jacqueline
RépondreSupprimerle climat n'est pas encore au beau fixe, mais pour rouler ça reste la température idéale
RépondreSupprimerPrends bien soin de Paulo, Je te suis régulièrement. Félicitations pour tes belles photos ! Bonne route !!! Serge
RépondreSupprimerSalut Serge,
SupprimerPaulo a eu droit ce week-end à une révision du pédalier qui a dû prendre quelques coups sur le cargo.
La transmission sera changée à Buenos Aires, en espérant que la chaîne tienne jusque là...
L'anonyme, c'est moi Serge ton voisin !!!
RépondreSupprimerces nouvelles photos sur l'accueil c'est bien sur parce que vous avez fait un saut à la fete de la biere à munich .... bisous.jacqueline
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr qu'il y ait autant de monde à Munich ? En tout cas Blumenau est à faire : merci à Lise de m'y avoir emmené.
SupprimerNous suivons avec beaucoup d'intérêt les diverses péripéties de ton voyage : là, c'est vraiment l'AVENTURE!!!!!!! Des photos superbes....tant par le choix des expositions que par leur netteté incroyable!!!!! En plus, tu nous fais vivre ton périple : plein de précisions géographiques et historiques....Ton blog est vraiment TIP TOP!!!!! c'est ça, l'ARTISTE!!!!!!!
RépondreSupprimer. Nous continuons à te suivre et nous te disons @+ sur la toile!!!!BIZZZSSS
Janine et Jacques
MERCI Janine et Jacques !!!
RépondreSupprimerJe vais essayer de continuer sur cette voie ; merci pour ces messages d'encouragement, et à bientôt