lundi 19 août 2013

en vacances sur la Vélodyssée

Jour de départ ensoleillé ce samedi 10 août, et un grand merci à ceux qui sont venus me dire au revoir et aux courageux cyclistes venus m'accompagner : Laurent, Philippe, Etienne, Clément, Carine, sans oublier l'arrivée surprise du tandem de Joseph et de sa compagne, partis un peu avant la photo souvenir. Merci à tous !!

A peine 15 kilomètres et me voici déjà au Pérou...


Après Luçon, seule une courageuse m'accompagne sur cette Vélodyssée estivale qui longe sans interruption la côte atlantique à partir de St-Nazaire.

Au pont de Brau qui enjambe la Sèvre nous sommes vite rejoints par Janine et les deux Jacques ; c'est ici que je dis au revoir à la Vendée.


C'est un plaisir de retrouver mon ami de voyage Jacques et les souvenirs de nos tours d'Europe respectifs reviennent vite en mémoire.
Le soir, c'est Jacqueline qui nous offre le gîte et le couvert pour un accueil royal.
Encore merci pour tout !

Le dimanche Jacques rempile pour nous guider avec Janine jusqu'aux portes de Rochefort. La photo devant le port de La Rochelle est désormais une tradition.
Au revoir Jacques, et à bientôt.

L'Hermione à Rochefort.

Traversée de la Charente à bord du pont transbordeur, impressionnante structure qui supporte la nacelle qui file à quelques mètres seulement au dessus de l'eau.


Le premier bivouac est installé en face de l'île d'Oléron quelques kilomètres seulement après avoir franchi le pont sur la Seuvre.
Le crépuscule sera un peu mouvementé, puisque une famille de sangliers sortie du bois pour une promenade sur la plage appréciera moyennement notre présence.
Alertée par la lumière de la frontale, le chef de famille conduira le groupe au large de la plage, en pataugeant bruyamment et en vociférant pour manifester son mécontentement.


Une fois les intrus passés, il nous restera plus qu'à apprécier le feu d'artifice qui éclaire depuis l'île d'Oléron la nuit étoilée.

Passé le casino de Royan, un ferry permet de franchir l'estuaire de la Gironde.


On entre dans le Haut Médoc, et c'est ici que commencent les longues pistes cyclables dans les forêts de pins.
Les nombreux lacs viennent agrémenter les pauses déjeûner, et les passages dans les villes balnéaires permettent d'avoir des aperçus sur la mer.


On devient des estivants à vélo et profitons du bassin d'Arcacahon pour faire un peu de tourisme.


Les campings deviennent nos refuges du soir, où l'on croise d'autres cyclistes comme ce couple membre de l'association ABM qui partent sur quelques jours sur la véloroute.

Léon est un halte agréable dans un petit camping à la ferme ; Ondres, juste avant Bayonne est par contraste un camping très étoilé.
En franchissant l'Adour, on entre dans le pays basque.

La vélodyssée touche à sa fin. Le paysage change radicalement. La mer à droite, les Pyrénées à gauche, et la route entre les deux qui en haut des côtes assassines offrent des panoramas grandioses.


La route en corniche entre St-Jean de Luz et Hendaye en est l'apogée. Mon copilote se démène pour arriver à temps pour ne pas rater le train, et j'ai à peine le temps de la prendre en photo !

Elle m'aura suivi jusqu'au bout de cette Vélodyssée, malgré le soleil et les côtes.
La pub dit vrai :
« ah ça c'est sûr,
la MAM, elle assure ! »

Encore merci pour cet accompagnement plein d'aventures jusqu'à la frontière.

Prendre le train avec un vélo est une autre histoire ; c'est un TER d'un autre temps qui arrive en gare d'Hendaye, juste 5 minutes avant le départ alors que c'est le terminus.
Des compartiments à vélo grotesques où il faut monter des marches pour y accéder : zéro pointé pour cette ville terminus de la vélodyssée française.


Me voilà donc seul à Hendaye. A l'office de tourisme, je croise ce couple de sympathiques nantais qui terminent leur premier voyage à vélo. Michèle s'envole au mois de novembre pour travailler en Guyane : de futurs Américains, comme moi !

Je reprends ensuite la route en corniche jusqu'à St-Jean de Luz et me pose dans le camping municipal pour entamer à partir de demain la deuxième partie de cet itinéraire européen : le chemin de St-Jacques de Compostelle.










dimanche 4 août 2013

chassé croisé

Après plus de 5 mois passés en Europe, la tribu véloto est arrivée cet après-midi aux Clouzeaux.
Beaucoup de monde pour accueillir les héros de cette superbe aventure.
Dans les yeux pétillants de Nadège et Fabien, j'ai vu, me semble-t-il, quelque chose qui s'apparente à un immense bonheur …
Les yeux du voyageur ...


arrivée aux Clouzeaux (vidéo)




 


dimanche 28 juillet 2013

J - 15 jours : l'attente

Depuis plusieurs mois déjà, le voyage se prépare.
Guides, cartes, atlas, sites web ont défilé sous mes yeux, avides d'informations sur ce continent inconnu.
Tromper l'attente en se projetant dans le futur.
Dompter l'impatience.
Puis l'échéance arrive : quinze jours seulement.
L'attente fait place à l'appréhension. Ai-je bien pensé à tout ? Me reste-t-il assez de temps pour régler les dernières choses ?
Bah. L'impatience fait finalement place à la résignation. Le départ est proche, et le seul moyen de ne rien oublier ... c'est de partir...

jeudi 11 juillet 2013

au pays yonnais

Samedi soir, le Centre socio-culturel du Val d'Ornay me fait l'amitié de m'accueillir pour que je présente l'itinéraire de mon futur voyage.

A la fin, Laurent me remet un chèque de 300€ de la part des habitants du quartier pour me donner un coup de pouce pour cette aventure.

Encore merci à tous !


dimanche 16 juin 2013

virée bretonne (2)

Mercredi       St-Malo

itinéraire de cette virée bretonne


Pas d'autre activité aujourd'hui que la visite de la ville des marins (Jacques Cartier) et des corsaires (Robert Surcouf).




St-Malo est une des rares villes de France où les remparts sont conservés, contrairement aux bâtiments intra-muros complètement dévastés après la guerre de 1939-45.




La cathédrale du 12ème siècle, qui épouse la pente du rocher, a notamment vu son clocher pourvu d'une flèche en granit ; l'autel contemporain en bronze vaut la visite.

Le donjon du château est occupé par le musée de la ville : plusieurs salles évoquent la vie de ses habitants, illustres ou non ; intéressant.



Accessible à marée basse, le fort national fut construit par Vauban, ainsi que le fort du Petit Bé, situé plus au large.

 fort national

 
 îlots des Bé


St-Malo c'est aussi la ville de Chateaubriand, qui y est né

 maison natale de Chateaubriand (à droite)

et qui y est enterré. C'est Chateaubriand lui-même qui demanda à être enterré sur l'ilôt du Grand Bé. Il lui fallut 10 ans avant que sa requête fût acceptée.





Jeudi       St-Malo – forêt de Brocéliande (110,5 km)

Je longe la baie du Mont St-Michel avant de tourner plein sud vers Dol de Bretagne.


 Dol-de-Bretagne

A la sortie de Dol, le menhir de Champ-Dolent dresse sa silhouette pointue vers le ciel. Les dolmens servaient de tombeaux, mais les menhirs sont plus mystérieux.
Selon la légende, celui-ci serait sorti de terre pour séparer les armées de deux frères se livrant un combat sanglant.
Avec plus de 9 mètres de haut, c'est en tout cas le plus élevé de Bretagne.



Je poursuis vers Combourg où je retrouve la piste de Chateaubriand ; il y a vécu quelque temps avec sa sœur Lucile dans le manoir acheté par son père. Il y trompait l'ennui en aiguisant son imagination au bord de l'étang, dont quelques panneaux rappellent aujourd'hui quelques unes de ses citations

« Ce fut dans une de ces promenades que Lucile m'entendant un jour lui parler avec ravissement de la solitude, me dit : tu devrais peindre tout cela. Ce mot est mon histoire. »

manoir de Combourg


Bécherel, à 20 kilomètres, est la cité du livre. Je fais deux librairies sans trouver les Mémoires d'Outre Tombe. Tant pis. Un Eco et un Quéffelec feront l'affaire.



Il ne me reste plus qu'à rejoindre la forêt de Paimpont, ou de Brocéliande, où je plante la tente à proximité de la fontaine de Jouvence et la tombe de Merlin l'Enchanteur.


 fontaine de Jouvence

 tombe de Merlin



Vendredi         forêt de Brocéliande - Pénestin (124,5 km)

De Paimpont je gagne Mauron, d'où commence une voie verte entièrement goudronnée de plus de 50 kilomètres jusqu'à Questembert.

Questembert, halles du 16 ème siècle


30 kilomètres de plus par les petites routes de campagne et je retrouve la Vilaine, mais à son embouchure cette fois-ci.
Le barrage d'Arzal, construit en 1970, permet de la franchir. C'est un des rares barrages d'estuaire au monde. Contrairement à la Rance, il ne produit pas d'électricité, mais sert de réserve d'eau potable pour la presqu'île de Guérande.

Je gagne le petit port tranquille de Tréhiguier et me réfugie un peu plus loin dans une anse abritée de l'estuaire pour passer la nuit à proximité de Pénestin.

 port de Tréhiguier

 aigrette


Samedi         Pénestin – canal de la Martinière (89 km)

Je me laisse porter par le vent d'ouest pour cette étape.

Pointe de Pen-Bé venteuse idéale pour le kitesurf 


Guérande et sa cité médiévale 


La Baule et ses plages d'immeubles


Saint-Nazaire où Hergé fit démarrer les 7 Boules de Cristal


L'ascension du pont de Saint-Nazaire s'avère délicate ; j'avance prudemment en tenant fermement le guidon pour éviter de me faire chahuter par les rafales de vent assez traitres au sommet de l'ouvrage. Pas le temps d'apprécier le paysage !



Poussé à nouveau le long de la Loire : Paimboeuf, puis le canal de la Martinière où je campe à côté des pêcheurs.

Paimboeuf : phare et raffinerie de Donges en face

 canal de la Martinière


Dimanche         canal de la Martinière – Nantes (39 km)

Journée de vélo tranquille aujourd'hui, sous le soleil, le long de la Loire, que je franchis à l'aide du bac du Pellerin, pour gagner Nantes et la rive droite du fleuve.



La Loire insolite...
 



mercredi 12 juin 2013

virée bretonne (1)

Dimanche         Nantes – Betton (150 km)

Départ de Nantes, avec la ferme intention de rejoindre Rennes en début d'après-midi.

Quelques provisions achetées au marché de Talensac, et je file vers le nord par les petites routes : Notre-Dame des Landes et son refus de l'aéroport ; Blain où je coupe le canal de Nantes à Brest ; puis la Vilaine à Beslé que je remonte rive droite.

                                                                marché de Talensac



                                                                     mairie de Blain


De magnifiques encaissements autour de Corbinières.



J'ai beau m'escrimer sur le plat chemin de halage, je n'arriverai pas à temps à Rennes, où m'attend Sté pour poursuivre avec moi vers Dinan, mais à qui je bousillerai l'après-midi à cause de ma mauvaise évaluation de la distance et de mon manque d'entraînement. Encore désolé !
J'ai eu beau couper à St Senoux : je n'ai trouvé que des côtes à 12% et une course cycliste à Guichen qui m'a obligé à attendre sur le côté le passage des bolides.

                                                           St Senoux : église orthodoxe



Sté me remplit quand même mes bidons, et je poursuis en soirée sur le canal de l'Ille à Rance pour trouver un bivouac avant Betton.


Lundi            Betton – Dinard (112,5 km)

Le canal de l'Ille à Rance à des faux airs du canal de Nantes à Brest, en plus court. Construit au début du 19ème siècle, il est aujourd'hui utilisé pour la plaisance. Les maisons des éclusiers sont pour la plupart remarquables, et la balade est vraiment agréable.



Léhon est estampillée petite cité de caractère, et la visite vaut le détour autour de son abbaye préservée mais maints fois reconstruite et son château médiéval complètement en ruines.

                                                               cloître de l'abbaye


Je passe au pied de Dinan (pour l'avoir déjà visitée) en longeant son port et gagne Dinard par une ancienne voie ferrée dédiée aux cyclistes et joggeurs.
Je flâne un peu autour des maisons à étages et de la plage tout en ayant des vues sur St Malo de l'autre côté de l'estuaire, puis file bivouaquer à l'écart de la ville en contre haut de la mer.

                                                              St-Malo depuis Dinard

                                                                   plage de Dinard


Mardi         Dinard – Cancale – St-Malo (69,5 km)

Je traverse l'estuaire sur la 4 voies passant sur le barrage de La Rance, véritable prouesse technologique des années 1960, inauguré par le Général de Gaule himself.
Les turbines, utilisées deux fois, à marée montante et descendante, permettent de produire autant d'électricité dont à besoin une ville de la taille de Rennes.

                                                              barrage de la Rance


Mauvais temps annoncé ces deux jours. Je laisse le matériel au camping le plus proche de St-Malo et fait une petite boucle en light autour de Cancale, d'où j'aperçois tout au bout de la baie le célèbre Mont.

                                                                      Cancale


                                                             baie du Mont St-Michel


Je rejoins St-Malo par la route côtière qui ménage de belles vues sur la côte escarpée.