De Privas, la vallée
de la Drôme me conduit jusqu’à Die, la
capitale de la clairette.
Privas |
Drôme |
Die |
Le col de Menée
traverse le Vercors et au sommet je vois déjà la
barre des Ecrins.
col de Menée (1402m) |
St-Sébastien |
Je remonte le Drac à
partir du barrage du Sautet, à demi vidé en
prévision de la fonte
des neiges, et découvre le très haut bocage du
Champsaur.
barrage du Sautet |
vallée du Drac |
Les pâtures
s’élèvent ici au-delà des 1000 mètres d’altitude, juste
au
pied de la très haute montagne.
St-Léger les mélèzes |
Ancelle : haut bocage à 1200m |
Je gagne la station
d’Orcières-Merlette, à 1800m d’alt ; le vélo
couché m’y
mène tranquillement, à son petit rythme de faux
dormeur.
Orcières |
En revenant sur mes
pas, j’entre dans la sublime vallée sauvage de
Valgaudemar. Je
pose mes bagages au camping de Saint-Maurice,
et remonte en light le
cours de la Séveraisse jusqu’au Chalet du
Giobernay.
la Séveraisse |
chalet du Giobernay (1700m) |
Je laisse le vélo,
et suis des randonneurs qui partent après 17h à
l’assaut d’un
col à plus de 2000m d’alt. Au bout de 20 minutes de
marche, la
neige bloque mon ascension. Pas celle de mes
prédécesseurs, qui se
chaussent de leurs skis portés auparavant sur
leurs épaules et
disparaissent dans la blancheur, en quête sans
doute d’un nuit
sauvage à passer dans un refuge non gardé au cœur
de cette
montagne envoûtante.
à l'assaut du col |
En redescendant sur
le soir, je suis également le seul campeur de la
vallée.
Le lendemain, la
discussion avec le propriétaire du camping
s’anime autour de la
présence du loup, véritable hantise du berger.
Débat passionnant,
car passionné.
Je laisse à regret
cette belle vallée et ce charmant camping, avec
son étonnant train
électrique grandeur nature … à voir !
Je redescends le
Drac jusqu’à sa confluence avec l’Isère, en
accompagnant le
soleil dans sa chute derrière le Vercors.
Drac |
Monteynard |
Vercors... |
A Albertville, en
suivant l’Isère, je rencontre Justine, qui avec
Jansen, a traversé
l’Amérique du nord au sud pendant un an ; un
superbe voyage à
vélo qui outre les paysages découverts leur a
permis de participer
à de nombreux projets ayant trait à la
permaculture : www.semeenselle.com
en remontant l'Isère ; vallée de la Bréda |
A Moutiers,
j’oblique à droite dans la vallée du Doron, et me pose
à Brides-les-Bains, avec vue imprenable sur la Pointe de la Grande
Casse.
vallée du Doron |
Pointe de la Grande Casse (3795m) |
Au dessus de Brides,
ce sont les stations huppées de Méribel et
Courchevel.
Plus à l’est, la
station de Pralognan, où je me hisse sous le froid et
la pluie,
semble déjà hors saison.
Mais c’est dans le
vallon de Champagny, après une belle grimpette
au dessus du village,
que l’on a la meilleure approche du Massif de
la Vanoise. Une
demi-route bien sauvage monte progressivement
jusqu’au pied de la
montagne, en passant au pied des cascades, et
où chamois et mouflons
ne sont jamais loin.
Je termine mon
voyage dans la Haute Tarentaise en poussant
jusqu’à
Bourg-Saint-Maurice, sise au pied de trois grands cols
(l’Iseran,
le Petit St-Bernard et le Cormet de Roselend) encore
fermés.
basilique romane d'Aime |
Haute Tarentaise |
Bourg-Saint-Maurice |
Je me repose un jour
dans cette impasse agréable, en prenant
l’impressionnant
funiculaire qui depuis la gare SNCF monte
directement aux pistes.
Cinq minutes seulement pour grimper à
1600 mètres d’altitude,
avec des pentes à 40 % : belle prouesse
technologique.
Retour à
Albertville sous la grisaille, avant de rentrer dans le petit
Massif
des Bauges, en empruntant le col de la Marocaz depuis
Cruet ;
sept kilomètres de crapahute à plus de 9 % de moyenne :
ce
n’est pas la pente du funiculaire, mais ça décoiffe quand
même.
St-Paul sur Isère |
Massif des Bauges : château de Miolans |
A l’approche du
sommet, un couple part à pied à l’assaut du
Rocher par les
sentiers. Comme je vois qu’il boîte un peu,
l’homme me dit qu’il
s’est fait posé une prothèse au genou droit
depuis le mois de
novembre. Mais à 75 ans, ça ne l’empêche pas
de continuer ses
activités !
A Gap, quelques
jours plus tôt, j’avais croisé Philippe qui comme
moi, s’est
mis au vélo couché. Comme je n’avais pas mon appareil,
il m’a
envoyé une photo de sa monture, avec la remorque en prime.
Philippe a 85 ans,
et ne les porte évidemment pas. La montagne,
dans son apparente
âpreté, engendre de rudes gaillards !
A Chambéry, la
visite guidée du château pour en apprendre plus
sur le long règne
des Ducs de Savoie est incontournable ; on entre
en plus dans la
fameuse Sainte Chapelle.
château des Ducs de Savoie |
Sainte Chapelle |
Le col de l’Epine,
à 1000 mètres, fait basculer dans le massif de la
Chartreuse.
Chartreuse ; le soir sous le soleil... |
... le matin sous la brume |
col de l'Epine et lac d'Aiguebelette |
En quittant le lac
d’Aiguebelette, la rencontre avec Attica ne se fait
pas sans
frayeur. La chamelle, âgée de 10 ans, ne sait pas trop quoi
penser
de cette machine roulante. Et comme il en sort un bonjour
sensé la
rassurer, c’est l’inverse qui se produit.
« Cette
diablerie parlante n’a rien d’un camélidé »,
pense-t-elle.
Elle fait
brusquement demi-tour, se met à courir dans ma direction
opposée,
obligeant sa jeune maîtresse à courir avec elle, tout en
essayant
de ne pas lâcher la laisse.
Finalement, après
être descendu de ma monture, Attica se laisse
apprivoiser. Sa
maîtresse comptait partir en voyage en la montant ;
mais elle
devra lui apprendre à maîtriser sa peur.
Nous prenons congé
assez rapidement, car Attica, peu intéressée
par notre
conversation, se met à dévorer la haie qui lui fait face, et
commence à lui donner une forme aux contours asymétriques ;
efficace comme taille, mais pas très esthétique !
Après cet
intermède, il ne me reste plus qu’à rejoindre Valence, en
suivant
à partir de Romans l’Isère jusqu’à sa confluence avec le
Rhône.
plateau de Chambaran : St Antoine l'Abbaye |
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