Après
Estaing, joliment posée sur le Lot, je gagne La Truyère,
un de ses affluents,
pour remonter son cours par intermittence.
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Estaing |
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Le Lot |
Je
m’extraie une première fois de ses gorges par Rueyres, et son impressionnante
centrale hydro-électrique.
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Rueyres |
Puis
après le barrage de Sarrans, je quitte provisoirement la rivière, qui pendant
de très nombreux kilomètres reste sauvage ; seuls des sentiers de
randonnée permettent d’accéder à ses rives.
Je
monte une dernière fois sur l’Aubrac, jusqu’à la commune nouvelle d’Argences-en-Aubrac,
et m’offre de splendides vues sur les Monts du Cantal.
Les
silhouettes enneigées du Puy Mary, du Puy Griou et du Plomb du Cantal annoncent
mon entrée en Auvergne.
Chaudes-Aigues
possède les plus chaudes eaux d’Europe, à 80°C, mais quand j’y arrive ce matin
là à l’aube je dois avoir les mains les plus froides de France.
Qu’à
cela ne tienne. Je me réchauffe vite en grimpant sur les plateaux, et je
retrouve par œillades La Truyère, que le viaduc de Garabit enjambe avec majesté
sous une belle journée de soleil.
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belvédère de Mallet |
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viaduc de Garabit... |
Saint-Flour
n’est plus très loin.
Ville
basse le long de l’Ander.
,,,,,,,,,,,,,,
Ville
haute plantée sur ses orgues avec ses ruelles médiévales rectilignes qui
relient la sous-préfecture au palais épiscopal.
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palais épiscopal |
La
météo à une semaine qui depuis Rodez m’avait fait planifier cet itinéraire
annonçait sept jours de soleil.
Les
prévisions à trois jours me prédisent désormais neige et grisaille.
J’entre
en Haute-Loire par la forêt de la Margeride, et plante la tente en contre-haut
de Langeac, dans la haute vallée de l’Allier.
Je
me réveille sous une petite neige. Les flocons se transforment vite en bruine
épaisse, ce qui me fait ne rien voir de la route pittoresque qui conduit au
Puy-en-Velay.
La
descente est impitoyable pour mes doigts de cycliste, que je dégèle à
l’auberge, où je suis le seul pèlerin. Il faudra attendre un bon mois pour que
les premiers randonneurs s’élancent vers Saint-Jacques.
Le
Puy ne déçoit pas. Le complexe cathédrale - hôtel-Dieu domine en majesté la
ville basse et ses monuments ou jardins rectangulaires.
Le
tout est chapeauté par des statues monumentales aux airs sud-américains et une
chapelle du dixième siècle qui du haut de son Rocher volcanique toise avec
magnificence la cité.
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Notre-Dame de France |
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Saint-Michel d'Aiguilhe |
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musée Crozatier ; réouverture à l'été 2018 |
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hôtel-dieu et cathédrale |
Je
quitte Le Puy en montant.
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Polignac |
Après
Saint-Paulin, la route du plateau qui file vers Allègre n’est pas de tout repos
avec un vent d’est bien piquant.
Du
château ne restent que deux tours réunies par une galerie de mâchicoulis, qui
de loin laisse penser à un temple romain dominant le bourg médiéval.
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Allègre |
Pour
rejoindre à nouveau l’Allier, je traverse la partie sud du Parc naturel
régional du Livradois-Forez. Les petites routes à plus de mille mètres
d’altitude sont parfois en légère prise avec la neige. Mais ça passe sans
problèmes, d’autant plus que la forêt a la bonne idée de me protéger de la
bise.
Par
cette froide grisaille l’eau des bouteilles gèle même pendant le jour ;
les températures diurnes restent négatives, et les nuits sont parfois plus
« chaudes » que les journées.
Il
est parfois bien difficile de trouver la motivation pour quitter son nid
douillet, surtout quand le soleil ne donne aucun signe de vie depuis trois
jours !
Je
temporise donc autour des deux villes de la vallée, qui se ressemblent un peu,
bâties autour de leur abbatiale. Le beffroi d’Isssoire marque cependant la
différence.
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Brioude |
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vitrail contemporain |
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beffroi d'Issoire |
Puis
quand le soleil paraît enfin ce samedi, je m’extraie du cours du Couze de Pavin
pour rejoindre les gorges de Courgoul et arriver au pied du Cézallier.
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Couze de Pavin à Saurier |
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source de la tête de lion |
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gorges de Courgoul |
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col de la Choumoune |
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cascade d'Egliseneuve |
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Cézallier |
Bientôt
les Monts Dore dominés par le Sancy apparaissent dans mon champ visuel. J’adore
ces petites routes d’Auvergne, où les plateaux sentant bon le Salers ou le
Saint-Nectaire sont encadrés par les volcans, les lacs ou les forêts.
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lac de la Landie |
Après
la station de ski de fond de la Stèle, pleine de monde en ce milieu des vacances
scolaires, je ne peux guère aller plus haut. Je redescends par les stations
thermales du Mont Dore et de La Bourboule, où Colette m’accueille pour une nuit
malgré ma visite impromptue.
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Le Mont d'Or |
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La Bourboule... |
En
continuant vers la Creuse et Aubusson, je suis vite rattrapé par la chute
brutale des températures venant directement de Moscou. Trois jours consécutifs
où malgré le soleil omniprésent le mercure reste en dessous des -5°C.
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Puy-de-Dôme, côté sud |
Je
profite du village médiéval de Crocq pour me dégourdir les pieds en marchant
jusqu’aux deux tours du château.
Illusoire
tentative pour essayer de tromper le froid. De retour sur le vélo c’est à
nouveau par le bas que le général hiver commence son œuvre d’engourdissement.
L’arrêt pour la nuit au bord de la Creuse (retenue en amont d’Aubusson par le
barrage des Combes) est le bienvenu ; je ne tarde pas à me plonger dans
mon duvet, seul rempart efficace contre les morsures sibériennes.
Pendant
la nuit c’est sur le lac que le combat continue : des craquements
incessants emprisonnent peu à peu l’eau de surface ; à mon réveil tout est
gelé.
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lac des Combes |
Passé
Aubusson, je repars vers l’est, et me prends la bise de plein fouet.
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Aubusson... |
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hôtel de ville Art déco |
J’avance
malgré tout sur ces routes auvergnates, au rythme de demi-étapes, en m’arrêtant
parfois aux cafés des villages du Puy-de-Dôme, histoire de me donner un peu de
répit avant de retourner lutter contre les éléments.
Une
dernière étape passant par les gorges de la Sioule me conduit à Vichy. En une
journée le thermomètre gagne quasiment quinze degrés, me faisant passer sans
transition de l’hiver au printemps.
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la Sioule |
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Gannat |
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Puy de Dôme, côté nord
Vichy... |
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maison Albert Londres |
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thermes |
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rue Wilson |
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kiosque et église en béton armé |
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vieux-Vichy |
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Allier |
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