sebbavelo: fausses vacances à Gréoux-les-Bains

Quand on voyage avec l’idée de se sédentariser de temps à autre en trouvant du travail, il y a forcément une part de frustration à ne pas être tout le temps sur la route. Mais comme la période est plus à la demande qu’à l’offre, il faut bien s’arrêter quand une opportunité se présente ; quoique comme disait Souchon, il faut voir ce qu’on nous propose…

Le centre de vacances situé à la sortie de Gréoux-les-Bains fleurait toutes les promesses d’une saison réussie, encore faut-il se trouver du bon côté du transat.

Côté pile, des appartements tout confort autour d’un château stylé, situés au pied de collines boisées que des sentiers arpentent pour desservir le plateau de Valensole. Cours de tennis, accrobranche, balades à cheval … rien n’est laissé au hasard pour le bon plaisir des vacanciers.

Côté face … l’espèce de constante improvisation découlant d’un manque total d’organisation peinait la fourmilière à se mettre en ordre de marche. Des ouvrières un peu désabusées sentant que la colonie s’édifiait sur de mauvaises bases firent défection au soir du premier jour ; j’emboîte rapidement le pas de ces départs salutaires, préférant rester un peu plus longtemps cigale plutôt que de me faire fourmi, contrainte à plus ou moins long terme de devenir rat obligé de quitter un navire en manque d’orientation.

Comme son nom l’indique, l’activité de Gréoux tourne autour des Bains. La troisième ville thermale de France propose du printemps à l’automne des remises à neuf du corps.

La population de cette petite ville située au débouché des basses gorges du Verdon est alors décuplée. Les studios que je commençais à chercher en vue d’un établissement provisoire affichaient des loyers étonnement bas ; c’est en téléphonant que je me suis rendu compte que les prix étaient à la semaine, et que presque tous les logements étaient destinés aux curistes. Posséder un bien immobilier à Gréoux est source de profit non négligeable !

Gréoux-les-Bains, au pied des collines...

... et au dessus du Verdon

Conforme au dicton d’un hiver passé au balcon, le printemps n’est pas au beau fixe. Je profite cependant des éclaircies pour me promener entre deux averses autour du bas Verdon...