En quittant Bayeux par l’ancienne voie romaine construite en 46 sous l’Empereur
Claude (l’actuelle D12) je foule pour la dernière fois les routes du Bessin ;
en franchissant l’Orne j’entre en terra incognita.
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D12 : copie de la borne romaine milliaire conservée au musée baron Gérard |
La balade est agréable en ce début d’automne ensoleillé le long de cette
côte plus urbanisée et moins sauvage que les plages du Débarquement.
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Cabourg |
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Houlgate |
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falaise des Vaches Noires |
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Deauville... |
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... comme des chabadabadas |
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Honfleur |
Je franchis la Seine par le pont de Normandie où le cheminement vélo est
matérialisé par une bande cyclable.
Le Havre offre très peu d’unité urbaine et c’est peut-être ce qui fait son
charme. Entre l’immense zone portuaire, l’espace Niemeyer, l’église-phare-béton,
les plages de gravier avec les cargos croisant au large … à chacun d’établir sa
préférence !
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"le Volcan" d'Oscar Niemeyer |
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église St-Joseph à la mémoire des victimes des bombardements |
Plus au nord ce sont les grandes falaises calcaires. Etretat est encore
très touristique en ce premier dimanche d’octobre.
Comme Maupassant j’aurai finalement préféré la falaise plus tranquille de
Saint-Jouin au sommet de laquelle j’aurai trouvé à bivouaquer à la fin du jour.
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de petites curieuses au réveil |
Je stoppe mon parcours côtier à Fécamp et plonge directement vers Rouen. La
récente capitale de la Normandie est nichée entre les méandres de la Seine.
Les rues pavées autour de la cathédrale à la flèche impressionnante sont bien
vivantes et il est agréable d’y déambuler. Elles sont séparées des quais aménagés
en zone piétonne par une étrange avenue à la circulation démente où je me suis
un peu égaré.
Qu’importe. L’accueil warmshower sur les pentes de Mont-St-Aignan par Catherine
et Pascal fut bien réconfortant.
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Bonaparte devant l'hôtel de ville |
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accueil warmshowers chez Catherine et Pascal |
Le port rouennais accumule les premiers prix : 1er port
européen pour l’exportation de céréales ; 1er port français
pour l’agro-industrie ou produits papetiers ; 2ème port
français pour le bois…
Les anciens moulins situés plus hauts dans la petite vallée de la Duredent
ont été remplacés par des moulins plus modernes que je ne peux pas rater en
rejoignant le chemin de halage le long de la Seine.
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chemin de halage |
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industries |
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franchissement de la Seine au bac de la la Bouille |
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en contre-haut, château de Robert-le-Diable |
De nombreux témoignages subsistent également de l’art religieux. Au
contraire de St-Wandrille ou de Bec-Hellouin où subsistent des communautés
monastiques,
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abbaye de Bec-Hellouin |
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bâtiments conventuels |
l’abbaye de Jumièges n’est plus qu’une magnifique ruine
redécouverte au 19ème siècle par les Romantiques.
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Jumièges : église Notre-Dame |
Il faut se promener dans l’immense parc avec de préférence un guide qui
saura faire revivre ce que fut le rayonnement au Moyen-âge de cet ensemble
conventuel gravitant autour de sa splendide église romane Notre-Dame.
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l'if, vieux de 400 ans, était entouré du cloître, aujourd'hui disparu |
A Evreux la Tour de l’Horloge accueille le beffroi le plus méridional du
pays.
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Evreux, Tour de l'Horloge |
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une curiosité de la cathédrale : l'orgue moderne |
Je quitte la Normandie par une ultime voie verte qui me conduit de Giverny,
le village touristique de Monet dominant l’Epte, à Gisors
et les vestiges de son château fort, ultime possession anglo-normande avant le
royaume de France.
Une demi-étape me conduit par les petites routes céréalières de l’Oise à
Chantilly où je me pose pendant quelques jours.
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passage sur l'Oise |
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Chantilly |
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