De retour dans les Alpes de Haute Provence, le village de Seyne a gardé lui
aussi l’empreinte de Vauban.
Je repasse à Digne mais en changeant les itinéraires d’entrée et de sortie,
qui se font par des Clues, sortes de petits canyons, où la route est menacée
par les chutes de gros blocs de pierre.
Entre la route Napoléon parfois un peu monotone, et les routes des
« petits cols » inférieurs à 1500 mètres, ces paysages quasi déserts
faits de moyennes montagnes couvertes de forêts sont un régal de cyclo-voyageur.
route Napoléon |
col de Corobin |
col des Leques |
Saint-Auban |
Pas de la Faye |
St-Vallier |
Au milieu, Castellane, située en amont du Grand Canyon du Verdon, et au
pied de Notre Dame du Roc, fait presque office de ville.
barrage hydro-électrique du Castillon |
lac du Castillon |
Changement d’ambiance en arrivant à Saint-Paul de Vence ; les visiteurs
sont déjà nombreux à arpenter les ruelles médiévales bordées de galeries d’art,
donnant à ce vieux village un air un peu surfait.
plus typique la place des boulistes |
Cagnes-sur-Mer, ville du peintre Renoir, est plus calme autour de son
château Grimaldi.
Hauts de Cagnes : château Grimaldi |
Cagnes sur Mer |
Sur la côte, on visite aussi le « Polygone », grand centre
commercial de plein air, mais comme Paulo se fait refuser l’entrée, je file
vers d’autres horizons.
Je remonte la vallée du Var bordée de cultures sous serre en suivant la
voie verte et en trouvant, chose assez rare en région PACA, du plat !
Pas pour longtemps. Car en quittant mon lieu de bivouac avec vue sur le
village de Bonson, j’entame une étape à près de 2200 mètres de dénivelé positif.
Bonson |
Ça monte pourtant tranquillement dans les Gorges de la Vésubie.
Mais l’ascension vers le village d’Utelle qui commandait autrefois l’accès
à trois vallées se corse.
Utelle |
A huit kilomètres à vol d’oiseau, le village de La Tour est situé quasiment
à la même altitude, mais que de crapahute pour l’atteindre. La fontaine sise
au centre de ces quelques maisons dégage une sérénité contemplative presque
aussi désaltérante que l’eau dont je me repais sans modération pour apaiser ma
soif.
Soif de demi-routes hors du temps que le col d’Andrion à 1700 mètres
d’altitude contente amplement.
montée du col rythmé par les bornes kilométriques |
col d'Andrion |
La descente sur piste vers Roquebillière clôture cette éprouvante étape.
Le lendemain, la grisaille et le froid me cueillent au sommet du col de
Turini. J’annule la montée vers l’Authion et descend tout schuss vers les
collines plus ensoleillées de l’arrière pays.
au pied du col, et encore sous le soleil, La Bollène |
dans les descente, Lucéram |
Autour des villes ou villages toujours perchés ces petits monts sont
parsemés de maisons ou pavillons dans une configuration qu’on pourrait appeler
urbanisation extensive.
Contes possède même un ascenseur urbain |
les oliviers s'adaptent |
le village du Mont Macaron n'est plus quant à lui qu'une ruine |
Je retraverse la Var, à hauteur de Carros,
dont la ville moderne s’est adaptée à la vocation industrielle du fleuve.
Cette cité dortoir semble défier par son originalité les maisons des
collines qui la toisent depuis leurs hauteurs.
La Gattière, retour au traditionnel.
J’achève cette cavalcade dans l’arrière pays par la ville de Grasse, dont
l’usine Fragonard fondée en 1926 par Eugène Fuchs est devenue depuis l’emblème.
La capitale mondiale de la parfumerie doit sa vocation à Catherine de
Médicis qui importa d’Italie la mode des gants parfumés.
Aux fleurs cultivées autour de Grasse, dont la rose, la lavande ou la fleur
d’oranger, s’ajoutent des fleurs du monde entier pour concocter des parfums
vendus uniquement dans les magasins de Paris ou de la côte d’Azur.
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