samedi 24 octobre 2015

de canaux en collines

A une semaine hivernale passée à Chantilly s’est heureusement succédée une période plus douce.
Passé le canal d’Ourcq, les cimetières allemands, américains ou anglais témoignent ici de la violence de l’armée germanique en route vers Paris lors de la 1ère guerre mondiale.

canal d'Ourcq
cimetières de Belleau : allemand...

...et américain


Même si Château-Thierry est située à moins d’une heure en train de la capitale j’évolue continuellement depuis mon départ dans un décor champêtre où les vignes de Champagne prennent peu à peu le relais sur les champs de betterave.

Château-Thierry

Champagne


La voie verte qui longe parfois le canal latéral à la Marne permet une percée tranquille vers l’est du pays.






J’y croise de façon complètement improbable ce Taïwanais dont le Français quasi impeccable me bluffe. L’improvisation est de mise côté bagagerie et il se presse de filer vers Paris avant l’arrivée définitive de l’hiver.



Les villes traversées rompent la monotonie des canaux.

Châlons-en-Champagne


Le petit centre de Vitry-le-François avec ses rues perpendiculaires qui convergent vers la place d’Armes pourrait être napoléonienne, mais remonte en fait à François 1er.

Vitry-le-François : place d'Armes

Vitry-le-François : mairie

Saint-Dizier : théâtre

Saint-Dizier : remparts et château


Après Saint-Dizier je quitte la Marne et monte à l’assaut des collines où les villages se donnent des airs montagnards à l’image de Ribeaucourt et de son église fortifiée du 12ème siècle.




Ribeaucourt

Houdelaincourt

Les alentours peu peuplés de Gondrecourt-le-Château seront bientôt choisis pour l’enfouissement des déchets nucléaires sous une couche d’argile sensée les contenir ad eternam … voire





A Domrémy, c’est bien la basilique qui fut érigée sur les hauteurs à deux kilomètres du village natal de Jeanne d’Arc qui retient l’attention.




Je rejoins bientôt la Moselle doublée du canal des Vosges dont le halage permet une entrée facile dans Epinal via le port et la Cité de l’image.

Moselle, voie verte, canal des Vosges, voie ferrée

Moselle

port d'Epinal


cité de l'image

jardins médiévaux et ruines du château

porte d'accès au parc du château


Cette avancée jusqu’au pied des Vosges fut émaillée par la rencontres de mes trois hôtes Warmshowers aux personnalités bien distinctes.

La bibliothèque de Veronika, truffée de livres d’histoire médiévale, d’auteurs latins ou d’ouvrages de Goethe en langue originale n’est pas passée inaperçue à mes yeux ; je n’ai pas été surpris de l’entendre parler de ses travaux de recherche sur les textes anciens et de cette habileté qu’ont les Historiens à faire revivre les vies de nos Ancêtres.


Añadir leyenda


A Gondrecourt le Château Olivier m’accueille dans son logement de fonction de garde-forestier. Je trouve ce métier au contact de la nature fascinant et en apprendrai un peu plus sur tous les acteurs qui interagissent dans nos forêts, et sur le tact qu’il faut parfois au garde-forestier pour faire respecter le travail de l’ONF.
L’occasion aussi de parler de l’ingénieur forestier Georges Fabre qui à force de ténacité permit à la fin du 19ème siècle le reboisement du massif de l’Aigoual, dans les Cévennes.


Entre Nancy et Epinal, le long de la voie verte qu’il emprunte régulièrement pour aller travailler, Laurent m’accueille dans sa maison qui, comme Veronika d’ailleurs, a été construite de ses mains.
Il a de plus aménagé une pièce en studio de musique où il peut enregistrer des morceaux avec un orchestre de jazz dont il est le batteur.



Encore merci à tous les trois.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.