mardi 14 décembre 2021

de Porquerolles aux châteaux royaux

 

Prendre un petit bateau pour Porquerolles en retrouvant l’Hexagone est une façon de prolonger la visite des îles italiennes. Le voyage est certes plus court, mais les paysages découverts valent bien cette escapade d’une journée.

Porquerolles...

autour de Langoustier...


Cap des Mèdes

Calanque de la Galère...



En remontant vers la via Rhôna je transite une nouvelle fois par la Provence. Laurence et Jean-Marie ont toujours de bonnes idées de balades. Au bout du plateau de Jouques un petit chemin découvre une belle vue sur la Durance. Mais le must est de pénétrer à la lumière de la frontale à l’intérieur de la grotte de l’Adaouste. Les fouilles archéologiques ont découvert des occupations humaines datant d’avant le néolithique. La majorité des salles dont l’accès est obstrué plonge de façon labyrinthique vers les eaux souterraines de la Durance. Mais la visite libre des deux salles hautes se fait dans une ambiance préhistorique garantie !

Durance

salle haute de l'Adaouste


Depuis mon retour en France, le froid s’est installé de façon durable, et le mistral que je dois affronter pendant deux jours ne réchauffe en rien mes doigts glacés.

canal de Provence

Ventoux

Via Venaissia

Suze la Rousse

Via Rhôna...




A Chavanay j’oblique vers l’Auvergne via le parc du Pilat et les monts du Forez. A presque 800 mètres d’altitude le village de Noirétable constitue le sommet de mon itinéraire ; la neige tombée il y a une semaine est encore bien présente dans le décor.

vallée du Rhône depuis le Pilat

monts du Forez...


Palladuc


Je plonge sur Clermont-Ferrand pour voir en vrai mon adorable toute jeune nièce et ses parents.



Une virée vélo avec le petit frère le long de l’Allier me fait découvrir l’existence d’une véloroute. Je repars donc vers la Loire en suivant à partir de Pont du Château cet itinéraire de la « Via Allier ».

Pont du Château


Les aménagements cyclables sont très bien réalisés autour de Vichy. Mais passé le village de Billy et son imposant château médiéval, le cheminement s’éloigne de la rivière.

Vichy

Billy

Varennes sur Allier


Je change donc de vallée, et après avoir traversé le Bourbonnais, gagne à partir de Saint-Amand le Cher.

Souvigny

Bourbon l'Archambault

forêt de Givrais

abbaye de Noirlac


En descendant vers Tours, de nombreux châteaux déjà apparaissent le long des rives. Dans le petit village de Châteauneuf, la basilique de Notre-Dame des Enfants érigée à la fin du XIXème siècle impressionne par ses dimensions.

Châteauneuf-sur-Cher

basilique Notre-Dame des Enfants

Sain-Florent sur Cher

Celles-sur-Cher

château de Celles

château de Chissay


Chenonceau reste quasiment invisible depuis la voie verte qui est initiée depuis Montrichard. Il faut vraiment faire la visite pour avoir un aperçu de sa majesté. L’occasion d’y revenir plus tard.

lever de soleil autour de Chenonceau


Après Tours, le Cher et l’Indre se confondaient encore il y a peu en un vaste delta aux eaux parfois entremêlées jusqu’à ce qu’elles rejoignent la Loire. Des travaux de poldérisation, que l’on devine en suivant la variante de l’eurovélo 6 au milieu des « bardeaux de l’Indre », ont depuis compartimenté les deux rivières, et créé un vaste écosystème, au centre duquel trône le château d’Ussé.



A quelques kilomètres seulement, le franchissement de la Vienne à Candes-Saint-Martin clôt ce voyage de retour depuis l’Italie.

Candes-Saint-Martin


A Argenton-les-Vallées, au nord des Deux-Sèvres, un ultime château en ruines, datant de Louis XI, marque l’entrée en Vendée.



chapelle Saint-Georges et son impressionnant "Christ en majesté"

mairie


mercredi 24 novembre 2021

Ciao Mezzogiorno

 



Cagliari, où me dépose le ferry, est une ville tranquille. Et quand je coupe par le Parc naturel Régional de Gutturu Mannu pour rejoindre la côte ouest, la circulation quasi nulle ne me fait pas regretter la jungle urbaine napolitaine.

Les endroits pour planter la tente, contrairement à la Sicile, ne manquent pas. Je m’arrête au soir au bord d’une rivière limpide avant d’entamer le lendemain la piste qui traverse le Parc. La végétation méditerranéenne est reine, et les chèvres ne semblent pas malheureuses. Les chiens qui les gardent n’ont rien de l’agressivité de leurs comparses siciliens. Ils me regardent passer avec la même désinvolture que les vaches regardent passer les trains.

PN régional Gutturu Mannu...






La presqu’île de Sant’Antioco respire la sérénité. 

isthme de Ponte Romano

Sant'Antioco...



Calasetta


Un ferry me pose en une demi-heure à Carloforte, sur l’île de San Pietro, encore touristique en cette mi-novembre ensoleillée. 

saline de Carloforte


Mais la petite route qui mène après 12 kilomètres au Capo Sandalo est déserte. Le phare qui domine la mer est le gardien d’une côte ouest agréablement sauvage.

Capo Sandalo



Un nouveau ferry pour Portovesme referme cette parenthèse enchantée. Je remonte vers le nord de la Sardaigne en longeant la côte, et en suivant au mieux les indications de mon gps. A Fontanamare, un pont devait enjamber ce canal selon ma carte électronique ; on m’apprend qu’il s’est écroulé il y a un an et demi.



Il ne me reste plus qu’à effectuer le petit détour par la plage, en suivant les pas de cette kite-surfeuse tchèque, et en faisant quelques aller-retours avec mon lourd équipement.

spiaggia di Mezzo


Le bain de pieds fut rafraîchissant.

En remontant jusqu’au village de Masua, je trouve un superbe spot de bivouac en face du Pan di Zucchero ; coucher de soleil le soir, et lever de lune le matin.

Pan du Zucchero...







En continuant jusqu’à Porto Torres, sous un soleil quasi permanent, les paysages varient entre route boisée mais jamais plate, lagune que l’on traverse sur un long pont tout plat, village de pêcheurs, ville moyenne avec église romane, et toujours ces innombrables baies ou criques au-dessus desquelles c’est toujours un vrai plaisir de passer la nuit.


Buggerru

route 126

laguna di San Giovanni


village de pêcheurs

Oristano

Bosa


Torre Argentina...

Alghero

Cap Caccia

anse Reno Majori


Porto Torres...



Je croise deux cyclo-voyageurs, l’Irlandais David et le Nantais Manu qui s’en vont chercher un peu de chaleur vers le nord de l’Afrique pour y passer l’hiver.

Manu, en route vers la Tunisie


Mon périple italien s’achève. Ce sont presque 3000 kilomètres parcourus dans le Mezzogiorno, ce Grand Sud de la Péninsule comprenant les régions des Abruzzes, du Molise, des Pouilles, du Basilicate, de la Calabre, de la Campanie, de la Sicile et de la Sardaigne.



On l’oppose souvent au nord du pays, plus besogneuse autour de la capitale économique Milan. Mais comme disent les Italiens : « Milan, c’est milan ! ».

Outre une côte souvent très touristique, c’est sans doute les cultures méditerranéennes, dont celle de l’olivier, qui font l’unité du Mezzogiorno. Les îles sont toujours particulières. Toujours plus inaccessibles ... une perpétuelle invitation au voyage.