dimanche 14 janvier 2018

dépaysement en Languedoc

Après un ferry depuis Bastia, et un train de nuit depuis Marseille, je reprends à Arles mon itinéraire languedocien là où je l’avais laissé.

ferry de retour ; en doublant le Cap Corse


La route complètement plate qui remonte le Rhône jusqu’à Remoulins constitue un drôle de raccord avec les demi-routes corses. Mais l’arrivée sur le Pont du Gard surprend agréablement.
Cet immense aqueduc romain qui permit l’alimentation en eau de la ville de Nîmes pendant plusieurs siècles est un chef d’œuvre architectural dont Paulo ne peut qu’admirer les prouesses.





Nîmes, que je gagne le lendemain, possède elle aussi de beaux restes monumentaux de nos ingénieux prédécesseurs.


Tour Magné

forum ; on y discute toujours


En quittant la ville, une voie verte animée par la présence de nombreux cyclistes, rollers ou promeneurs, me réserve un coin tranquille pour la nuit un peu avant Sommières.



Sommières


Je gagne Montpellier à midi ; le centre ville est agréable et surprenant, avec sa cathédrale au style mauresque, et son Arc de Triomphe qui ouvre une belle perspective sur les quartiers ouest de la ville.





Ma journée vélo ne fait pourtant que commencer. Je mets le cap vers Pézenas, pour ensuite gagner Cessenon-sur-Orb dans la soirée. Jean-louis me rejoint à Magalas, et me guide à la nuit bien tombée jusqu’à mon gîte … étape hivernale au kilométrage record.

Mon séjour à Cessenon se fait sous la grisaille et la pluie. Tant pis. Ça ne m’empêche pas de visiter cette région dont l’économie est tournée depuis des siècles vers la vigne.
Dans la vallée de l’Orb, de beaux villages accrochés au pied de petites montagnes sont marqués par l’authenticité.

un olivier millénaire

Roquebrun

Vieussan


Lugné : cette statue fut une ancienne tête de proue de navire


Vers l’aval, l’Orb rejoint le canal du Midi aux abords des écluses de Fonsérannes.
Le site est surveillé par l’imposante cathédrale fortifiée de Béziers. 


vue depuis la cathédrale


La pluie écourte la visite du centre-ville. Mais la région, marquée elle aussi par la sécheresse de 2017, en a besoin.

Je quitte Cessenon sous le soleil. Merci à Dominique et Jean-Louis pour cet accueil.



Paulo a même eu droit à son petit nettoyage après les éprouvantes pistes corses.

L’arrière pays ne manque pas de charme. De superbes routes à vélo au trafic inexistant me mènent au bord du Lergue avec vue imprenable sur le Mont St-Bandille.

vignes de la vallée de l'Orb

des demi-routes désertes

les arbousiers encore en fleurs et en fruits

Salasc
Cirque de Mourèze

Villeneuvette

Mont St-Baudille

bivouac en contre-haut du Lergue


Je fais même un petit bout de l’itinéraire en light. C’est Jean-Louis qui se charge de hisser ma monture en léger surpoids sur quelques kilomètres.







Au milieu des Gorges de l’Hérault, St-Guilhem-le-Désert était une halte importante sur le chemin de Saint-Jacques.

Gorges de l'Herault


St-Guilhem




En continuant vers le nord, j’arrive au pied des Cévennes.

Le Vigan...





Cévennes


J’entame au soir l’ascension du col du Minier pour y trouver un petit spot pour la nuit.




Le lendemain, après seulement un kilomètre de grimpette, une « quatre ailes » rouge au toit enneigé me stoppe dans mon élan. Elle vient de passer le col, et comme il est couvert d’une bonne couche de 20 centimètres de neige sur plusieurs kilomètres, je rebrousse chemin.


les Cévennes ont changé de couleur


Ce n’est pas plus mal. Les sommets blanchis par quelques flocons pendant la nuit sont couverts d’un voile blanc peu engageant.

Je repars vers le sud. Je n’y perds pas au change. Passé Montdardier, où le botaniste Arthur Young avait fait de sympathiques rencontres lors de son passage à l’auberge du village ...


Montdardier

… je gagne le cirque de Navacelles. La Vis, qui prend sa source dans les Cévennes, s’est jouée du relief karstique pour façonner un paysage désormais inscrit au « Grand Site de France ».




Je ne pouvais rêver à meilleur endroit pour ma pause déjeuner. L’après-midi, après la descente dans le cirque de Vissec, je grimpe vers le Causse du Larzac que j’atteins après Sorbs.

Cirque de Vissec

château de Sorbs


Ici, à 800 mètres d’altitude, la végétation rabrouée par le vent reste au ras du sol.
La route, déserte, est cernée de chaque côté par les clôtures. Décor patagon, avec les vaches pour remplacer les moutons. Le contraste est saisissant avec les Cévennes, toujours dans les nuages depuis ce matin.
Le plateau du Larzac finit par descendre en pente régulière vers Saint-Pierre-de-la-Fage.
Des chênes à feuilles caduques apparaissent derrière les barbelés.
Puis vient mon bivouac au sommet du « cirque du bout du monde », protégé des bourrasques par une belle forêt de pins.

Causse du Larzac...


S-Pierre de la Fage


Cirque du bout du monde


Entre Lodève et Bédarieux, la route s’élève à 600 mètres d’altitude ; c’est la dernière bosse de cet itinéraire languedocien.

Lodève

dernière "bosse"

l'Orb à Bédarieux



Une voie verte de plus de 70 kilomètres traverse le Parc naturel Régional du Haut Languedoc juqu’à Mazamet, histoire de terminer en beauté cet itinéraire entre Hérault et Gard.

voie verte...


Olargues

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.