samedi 20 février 2016

Bouches du Rhône

Le temps est à la pluie mais je n’ai pas trop de quelques jours pour visiter Avignon. Le centre-ville « intra-muros » porte bien son nom, car les remparts qui l’entourent entièrement, quoique plus bas qu’à l’époque médiévale, sont incroyablement conservés.




Au centre le Palais des Papes constitue une visite incontournable : on se replonge sans mal au 14ème siècle, lorsque l’Italie alors en guerre permit à Avignon de devenir le siège de la Papauté.




fenêtre de l'Indulgence : "Habemus Papam"


Le célèbre pont permettait alors de traverser le Rhône, mais les caprices du fleuve ont à la longue découragé de le reconstruire chaque fois que l’eau l’emportait sur la pierre ; il garde aujourd’hui ses quatre arches caractéristiques de son inachèvement.




C’est également la ville du célèbre Festival crée par Jean Vilar.




Musée lapidaire, où l’occasion de revoir quelques légendes grecques en visionnant des stèles.



De l’autre côté du fleuve, Villeneuve fut créée par Philippe le Bel : le Roi de France y fit construire une forteresse pour surveiller l’entrée de son territoire qui à l’époque n’allait pas au-delà du Rhône.

Fort-Saint-André




En contrebas de la forteresse, l’immense monastère de La Chartreuse est depuis 1973 un centre culturel.

de longues perspectives

cellule

grand cloître


Je quitte Avignon sur cette dernière image de la Tour Philippe-le-Bel, rive ouest, contrôlant et surveillant la cité des Papes sise sur l’autre rive.



un double pont de facture plus moderne


En continuant vers le sud, j’arrive bientôt à Tarascon, où je ne trouve ni présence de Tartarin, ni trace de lion de l’Atlas, mais un dragon à Beaucaire,



et le légendaire Tarasque sculpté à côté d’une autre forteresse médiévale du 15ème siècle, appartenant elle au Comte de Provence.




Le soir tombe quand je passe à Arles ; je glisse le long des arènes et part me réfugier le long du Grand Rhône, à quelques encablures du pont Langlois immortalisé par Van Gogh.





Le lendemain la descente jusqu’à Port-Saint-Louis et l’embouchure du fleuve me fait longer la Camargue. Les panneaux distillés sur les derniers kilomètres de la « Via Rhôna » me donnent plus de précision sur les particularités de cette plaine : pratique de la riziculture ; emblématiques taureaux noirs et chevaux blancs ; la ripisylve, forêt large de quelques mètres seulement ; l’élevage ovin et le « Mérinos d’Arles » ; la viticulture…





Port-Saint-Louis

delta du Rhône


Le contournement de Fos-sur-Mer était pour les yeux et les oreilles moins réjouissant. Je partage la route avec de nombreux camions venus prendre en remorque les containers charriés aux ports par les cargos.

Terminal à conteneurs

Fos-sur-Mer


Je préfère de loin à la verticalité des raffineries de pétrole

raffinerie Esso


l’horizontalité moins polluante des éoliennes du canal de Fos au Rhône.




étang de Berre

Martigues



La pluie menaçant j’improvise un itinéraire plus direct pour gagner Marseille au plus vite, ce qui ne m’empêchera pas d’arriver un peu trempé sur le Vieux Port.

Tant mieux, ayant une semaine pour visiter la ville, j’aurai le temps de sécher.
Je squatte un peu le nouvel abri de verre, conçu davantage pour protéger du soleil, situé à côté de la Grande Roue, pour observer les changements depuis mon dernier passage en 2006, alors en partance pour la Sardaigne. Le vieux port ainsi que le quai Joliette ont été rendus quasiment qu’aux piétons, et ce n’est pas un mal.




J’en profite pour monter jusqu’à la « Bonne Mère », et admirer la vue sur la cité phocéenne.





A l’est, la route de la Corniche embrasse une bonne partie de la côte, de la petite plage des Catalans,



au port des Goudes,



et à celui de Callelongue et des premières calanques.




A l’ouest, passé le quartier du Panier, le quai de la Joliette longe la Major, la plus grande cathédrale de France construite au 19ème siècle dans un style byzantin.




Plus moderne et immanquable, la Tour CMA CGM, la compagnie armateur de mon Karaboudjan ; il semblerait que le transport de containers soit une activité rentable.



Au-delà, on arrive au quartier de l’Estaque cher à Guédiguian, qui a su retransmettre au cours de sa filmographie la joie de vivre des Marseillais. Avant lui, les peintres comme Cézanne ou Braque y avaient pris leurs quartiers.


Le Rouet ; chaîne de l'estaque


D’autres aspects de la ville…

La Samaritaine

château d'If "cher" à Montecristo

parc Boreli

Le Corbusier : Cité Radieuse



Pour finir, je ne pouvais pas partir sans aller faire une petite rando dans le Parc National des Calanques, au départ de Cassis.





Je rejoindrai ensuite La Ciotat via la route des crêtes aux premières rampes très incisives, et que le Tour de la Provence empruntera du 23 au 25 février avec Voeckler en tête d’affiche.

route des crêtes


La Ciotat...




« L’entrée d’un train en gare de La Ciotat » fut un des premiers films des frères Lumières. Les spectateurs découvrant le Cinématographe quittèrent la salle en courant croyant que le train allait sortir de l’écran et les écraser.
Le petit TER que je prends pour regagner Marseille est bien moins terrifiant !






En quittant Marseille par la Cannebière j’entame une lente montée et gagne Aix-en-Provence avec un fort vent de mistral ; je visite un peu rapidement ma dernière ville-étape des Bouches du Rhône, qui possède cependant de nombreux trésors, à l’image de sa magnifique cathédrale où se superposent plusieurs siècles d’histoire.


place des cardeurs

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