lundi 11 janvier 2016

Bresse Blanc

Le département de l’Ain permet quelques belles ballades à vélo.
A l’est de la préfecture le relief karstique, prolongement sud du Jura, est un plateau calcaire façonné par l’érosion, où les rivières deviennent parfois souterraines, comme dans le Bessin normand.

Meillonnas

abbaye de Sélignac

relief karstique


L’Ain s’y est donné à cœur joie pour y tailler ses Gorges.





Au sud c’est la région des mille étangs. Parti de Villars et de sa belle église romane une boucle d’un jour me mène à la cité médiévale de Pérouges en traversant la région de la Dombes.

Villars-les-Dombes


Pérouges

église fortifiée

place des tilleuls

porte d'en-bas




Pour visiter le Bugey deux jours me seront nécessaires au départ d’Ambérieu. Je prends rapidement de la hauteur pour jeter un œil sur la via Rhôna par laquelle je suis arrivé il y a quelques semaines.



Passée la Cluse des Hôpitaux où courent la voie ferrée et la route pour Chambéry, une superbe vue se dégage au détour d’Ordonnaz sur le massif du Mont Blanc.

Cluse des Hôpitaux

Mont Blanc

Contrevoz


Je bivouaque dans le marais de Lavours, au pied du Grand Colombier, dont je ne pourrai faire l’ascension le lendemain à cause de la fermeture de la route.



Les brumes matinale bloqueront les rayons du soleil et me feront plier bagage à juste 0 degrés ; je préfère ne pas traîner pour ne pas recevoir une balle perdue des chasseurs dont j’entends la corne de brume et les aboiements excités des chiens prêts au combat.

Ainsi sont les dangers qui guettent le cyclo-campeur l’hiver : la route glissante le matin et les chasseurs l’après-midi après le déjeuner arrosé.



Le retour à Ambérieu par les Gorges de l’Albarine, sous le soleil toujours, avec le thermomètre dépassant les 20 degrés, terminent cet agréable week-end : Noël au balcon…


Grand Colombier

marais de Vaux

Gorges de l'Albarine



A l’ouest j’entre dans la région de la Bresse, délimitée par Mâcon qui, le long de la Saône, est située à quelques encablures de la Roche de Solutré, dont François Mitterrand faisait chaque année l’ascension.





Le marché du samedi de Châtillon sur Chalaronne ne fait aucun doute sur la vocation de ce bocage.


Châtillon ; hôtel-Dieu


Bresse Blanc…

Blanc comme le plus haut Mont des Alpes qui par beau temps dévoile sa silhouette.



Blanc comme l’auberge étoilée de Vonnas de Georges Blanc où le menu Saveur titille les 300 euros. Fichtre.






C’est Elisa, la « Mère Blanc », qui rendit la maison célèbre au début du vingtième siècle, avec à la carte les cuisses des grenouilles des Dombes aux herbes, le poulet de Bresse à la crème, ou les crêpes vonnassiennes dont venait se régaler Edouard Herriot.



L’imitateur Laurent Gerra est né à 5 kilomètres dans le village de Mézériat, et il se produit au moins une fois l’an à Bourg-en-Bresse.



Si les Vendéens sont des ventres à choux, les Bressans sont des « ventres jaunes », à cause de leur plat traditionnel, les « gaudes », bouillies de farine de maïs grillé.

Blanc enfin comme Marcel Blanc, cet ouvrier de l’usine Bresse Bleu de Servas, qui à la fin des années 80 glisse dans la boîte à idées de la Fabrique son envie de parcourir le monde à vélo.
Son patron le convoque, et accepte sa folie ; parti à la mort de Coluche pour l’Amérique, il rentrera trois ans plus tard en revenant par l’Europe de l’Est juste avant la chute du mur, avec comme tenue un maillot de cycliste floqué à l’effigie de Bresse Bleu.

Servas ; usine Bresse-Bleu


Bourg-en-Bresse possède quelques industries mais ce n’est pas dans l’une d’elles que je trouverai à travailler.
Dans une zone industrielle, oui, mais dans celle de Chassieu ; et non dans une usine, mais dans un double restaurant servant tous les midis de la semaine.
Logeant à Bourg, dans l’appartement de Jocelyne, chez qui j’irai improviser quelques sessions de wwoof, je passe plus de quatre heures par jour (1 heure de train puis 1 heure de vélo à l’aller) pour aller bosser dans cette banlieue de Lyon.



en longeant la ligne de Tram ; Part-Dieu

Villeurbanne


Alors pour la dernière semaine je trouve un logement à Saint-Priest, ce qui ramène mon temps dans les transports quotidiens à vingt minutes par jour … quel pied d’aller travailler !


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